Les plumes de l’intox


Mohamed BENARBIA
Vendredi 23 Décembre 2011

Certaines plumes s’acharnent à faire du dénigrement de l’USFP une espèce de fonds de commerce à moins qu’il ne s’agisse, ce qui est fort probable, d’une mission commanditée.
Aussi n’ont-elles pas hésité à déterrer une convention datant de … 1957 et concernant l’entraide judiciaire entre la France et le Maroc.
Trop professionnelles, lesdites plumes ont sauté sur la récente publication de la mise en application de cette convention au B.O. et qui l’avait été le 16 août dernier (au J.O. pour ce qui est de la partie française).
Par incompétence ou par préméditation (les deux se valent en fait), elles ont omis de signaler qu’en 2008, il ne s’agissait, ni plus ni moins que de la révision de la convention de 1958.
Pire, elles sont allées chercher dans les 21 articles et autres annexes contenus dans ladite convention, quelque passage d’ordre général pour y établir un curieux et lugubre rapport avec la disparition en 1965 de triste mémoire, de la figure de proue de l’USFP, du progrès et de la lutte anti-impérialiste, Mehdi Ben Barka.
Dans une logique basiquement chronologique, la convention datant de 1957 ne pouvait tout de même pas prévoir  le vil complot qui allait être ourdi contre Si Mehdi.
Il ne serait pas inutile de rappeler, comme relevé par plus d’un expert authentique et non ceux improvisés que «l’extradition est réglementée au Maroc par le Dahir du 3/11/1958. L’article 5 de ce Dahir précise que l’extradition n’est pas accordée par le Maroc à l’Etat requérant «lorsque le crime ou le délit a un caractère politique ou l’extradition est demandée dans un but politique». Toutefois, l’extradition des militaires et des marins ou l’extradition pour un délit militaire et des déserteurs n’est pas très précise et dépend des conventions d’extradition. C’est ainsi que la convention franco-marocaine d’extradition opte pour la non-extradition».
Avant que la partie marocaine n’en signe la révision en 2008, elle a dû être discutée au sein des parlements. Alors pourquoi cette interprétation aujourd’hui et en ce moment même, pour nous rappeler surtout que Abdelouahed Radi était ministre de la Justice ?
En l’espace de quelques jours, après Omar, c’est autour d’un autre grand qu’ils essaient de broder. Du caniveau.


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