Composante essentielle de l’identité marocaine, la culture hassanie investira les planches. Une richesse certaine qui bénéficiera des apports d’un autre moyen d’expression artistique,
Ainsi Agadir abrite du 14 au 18 mai courant le Festival du théâtre hassani. Une deuxième édition, organisée sous le signe de la continuité.
Les organisateurs en sont conscients ; Depuis quelques années déjà, le théâtre est devenu un moyen qui permet à la culture hassanie de se développer et d’expérimenter de nouvelles approches artistiques.
De Laâyoune, Smara, Dakhla, Tan Tan, Guelmim ... des troupes de théâtre, pétillant de créativité, sont venues rivaliser en jeu, mise en scène, éclairage, interprétation et scénarios ... L’objectif est certainement de mettre sur scène différentes situations humaines, de valoriser un vécu spécifique et singulier, mais aussi de promouvoir une culture reconnue par la nouvelle Constitution.
C’est un jury des plus avertis qui départagera les troupes en lice. La présence de la comédienne de renom et ex-ministre de la Culture Touria Jabrane, est déjà un gage d’une lecture critique de qualité. Dans sa tâche, elle sera épaulée par quatre autres membres dont l’écrivain et directeur de l’Institut supérieur des arts dramatiques Ahmed Mesaaya et le metteur en scène et professeur à l’Institut national d’animation théâtrale Naima Zitane.
Mohamed Sebbar, secrétaire général du Conseil national des droits humains (CNDH) l’a bien expliqué, mercredi, lors de la cérémonie d’ouverture. Il a estimé qu’à travers ce genre de manifestation, « l’on est en train de mettre en œuvre à la fois le texte et l’esprit de la Constitution, notamment l’article 5 stipulant que « l’Etat œuvre à la préservation du hassani, en tant que partie intégrante de l’identité culturelle marocaine unie, ainsi qu’à la protection des expressions culturelles et des parlers pratiqués au Maroc».
Quatre jours durant, les férus des planches auront droit à des spectacles, des débats et des soirées musicales. Le tout couronné par un vibrant hommage rendu à trois hommes de théâtre : Mohamed El Jam, Hassan Badida et Mostafa Toubali.
L’ambiance bon enfant de la cérémonie d’ouverture est un signe avant-coureur de vrais moments de partage, de plaisir et de passion. Quoi de plus beau pour inciter à une réelle réflexion culturelle et artistique?