Pour le Club des magistrats du Maroc, il ne fait pas de doute que les pratiques actuelles du ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, ne visent qu’une chose : nuire à l'indépendance de la profession et aux libertés.
Les tentatives de résoudre les différents problèmes inhérents au secteur par le dialogue ayant échoué et face au refus de ce dernier de changer ses pratiques, le Club des magistrats a décidé de tenir une réunion, vendredi 7 février, en vue de préparer le sit-in national prévu le samedi 8 sur l’ensemble du territoire national.
Objectif : réclamer l’adoption des textes organiques garantissant l’indépendance du pouvoir judiciaire, précise le bureau exécutif de cette organisation professionnelle.
Dans un communiqué rendu récemment public, elle indique que ce débrayage vise aussi à soutenir l’édification démocratique au Maroc mise actuellement en danger par certaines pratiques gouvernementales.
L’Amicale Hassania des magistrats déplore, elle aussi, le danger que Ramid fait courir au secteur. La semaine dernière, elle a fait le même constat que les autres corps de métiers du secteur de la justice lors d’une réunion tenue à Rabat. A cette occasion, ses membres ont exprimé leur mécontentement de la manière dont le ministre met en œuvre les dispositions inhérentes à l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Le projet de loi organique de l’autorité judiciaire, le statut des magistrats et la définition d’une stratégie d’action pour 2014 figuraient également à l’ordre du jour de ladite rencontre.
Par ailleurs, l’Association des barreaux du Maroc a décidé de saisir les différents organismes professionnels et des droits de l'Homme ainsi que toutes les institutions concernées à l'échelle nationale et internationale en vue de dénoncer les pratiques du ministre de la Justice et des Libertés.