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A travers ces soulèvements qui connaissent une affluence de plus en plus importante, les Sahraouis des camps expriment leur colère et leur ras-le-bol et dénoncent la misère, la répression, l’enfermement, le blocus et l’interdiction de se déplacer auxquels ils sont soumis par les autorités algériennes qui, sous prétexte de la pandémie du coronavirus, avaient décrété, il y a plus d’un an, que tout mouvement à l’intérieur ou vers l’extérieur des camps doit faire l’objet d’une autorisation préalable que seules les autorités militaires de Tindouf étaient habilitées à délivrer. Si les soulèvements et les sit-in des habitants des camps ne sont pas nouveaux, cette année, ils sont de plus en plus récurrents et sont réprimés avec beaucoup plus de violence par les milices du Polisario sous le regard complice des militaires algériens.
Vendredi dernier, les habitants des camps, bravant tous les interdits, ont organisé deux marches de protestation contre cette situation insoutenable. La première devait se diriger vers le prétendu ministère de l’Intérieur pour se rendre ensuite au check-point algérien à la sortie de Bir Lahlou vers Tindouf. La deuxième marche s’est rendue au point frontalier avec la Mauritanie où miliciens du Polisario et gardes-frontières algériens les ont accueillis avec des gourdins et des tirs en l’air. Mais cela, selon des sources de Rabouni, ne les a pas empêchés de se rassembler et d’exprimer leurs doléances.
Au moment où les manifestants des camps sont arrivés au point frontalier avec la Mauritanie, quelque 25 à 40 semi-remorques transportant des marchandises et des produits alimentaires s’apprêtaient à franchir ce point à destination des villes mauritaniennes où ces produits devaient être commercialisés à des prix à la portée des habitants.
Apparemment, les autorités algériennes dont les citoyens sont les plus nécessiteux de la région, n’ont que faire de la maxime «Charité bien ordonnée commence par soi-même».
Ahmadou El-Katab