Un groupe d'universitaires et de chercheurs ont débattu, samedi à Rabat lors d'un premier congrès national organisé par le Forum national des compétences supérieures, de «La réalité et les horizons» de l'enseignement au Maroc.
La rencontre vise à identifier les dysfonctionnements du système d'enseignement national depuis plus d'un demi-siècle en dépit des efforts consentis en la matière et à présenter des propositions et solutions à même de développer ce domaine, considéré comme l'une des priorités essentielles pour le développement sociétal.
Pour le président du Forum national des compétences supérieures, Mourad Taleb, il s'agit d'une occasion pour échanger les expériences entre chercheurs et experts dans le domaine de l'enseignement, faire le point sur les dysfonctionnements et les corriger. Le but est de mettre en place un système pédagogique de qualité qui répond aux standards internationaux en la matière, a-t-il dit. «L'avenir du système d'enseignement public est, plus que jamais, tributaire de la fédération des efforts de toutes les parties prenantes», a martelé ce professeur de la prestigieuse Université de Californie.
Cet avis est partagé par Mohamed Achtatou, professeur-chercheur, qui a pointé du doigt les faiblesses du système d'enseignement au Maroc comme la problématique de la langue, l'absence de la formation continue et l'inadéquation entre ce système et la réalité du marché de travail. Devant cette situation, il devient indispensable de réhabiliter le système d'enseignement public, le mettre en adéquation avec les exigences du marché de travail et promulguer des lois exigeant la formation et la formation continue des enseignants et la promotion de la recherche scientifique universitaire, a argué cet universitaire. Selon lui, ces mesures et d'autres vont contribuer à sortir le système d'enseignement de l'impasse actuelle et le remettre sur les bons rails.