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Le Prix international Benzekri est biennal et sera décerné par un jury composé de défenseurs de droits humains internationaux mais aussi nationaux.
Derrière ce prix se cachent trois distinctions. Le premier prix doté en principe d’une valeur de 500.000 DH sera décerné à une personnalité internationale connue pour son engagement dans les principes universels des droits humains et les valeurs de la démocratie et « dont la contribution exceptionnelle » aux causes des droits de l’Homme et de la démocratie pourra être démontrée.
Le deuxième prix ira à une ONG qui s’est illustrée dans la promotion, l’éducation et/ou la protection des droits de l’Homme au Maroc ou de par le monde. Ce prix, précisent ceux et celles de la Fondation, est destiné au financement d’un ou plusieurs projets.
Enfin, une bourse d’études sera accordée aux doctorants marocains ou étrangers préparant une thèse portant sur les droits de l’Homme et la démocratie et « précisément sur des thématiques d’intérêt pour le Maroc ».
Pour les activistes de la Fondation Benzekri, un tel prix est une manière de perpétuer la mémoire et, surtout, la mémoire de celui qui a présidé la Commission Vérité marocaine. A la tête de l’Instance équité et réconciliation, Driss Benzekri a su faire lire les pages sombres des années de plomb avant qu’elles ne soient tournées. Le rapport final produit au terme d’une mission qui a duré un peu plus de 18 mois a été conçu sur la base du « plus jamais ça ». Des recommandations concrètes ont été émises pour immuniser l’avenir des violations des droits humains et faire de la démocratie la seule voie possible.
« A travers ce prix, la Fondation a l’ambition de développer l’expérience marocaine relative à la promotion des droits humains et favoriser le débat en la matière entre le pouvoir exécutif, les institutions et la société civile », fait-on valoir du côté du comité directeur de cette Fondation créée en 2008, une année seulement après le décès de Driss Benzekri.
C’est aussi une manière de tirer la sonnette d’alarme. 10 ans après la remise du rapport final de l’IER à SM le Roi Mohammed VI, un certain 30 novembre 2005, que reste-t-il des recommandations qui devaient donner sens et contenu au « plus jamais ça » ?
Avec le gouvernement Benkirane, élu dans le sillage du Printemps arabe, les acquis sont plus que menacés. Dans les rangs des défenseurs des droits de l’Homme, le constat tombe comme un couperet : les reculs sont déjà là. Sur le front des droits humains et de ceux des femmes en particulier, la loi portant création de l’Autorité pour la parité et la lutte contre les discriminations catalyse toutes les inquiétudes du mouvement féminin. L’égalité ne s’est jamais aussi mal portée. L’abolition de la peine de mort est toujours un rêve combattu par les islamistes au pouvoir. Les atteintes aux libertés d’expression à travers un projet de Code de la presse liberticide sont fortement dénoncées par la profession. La censure continue de plus belle au nom de la religion et de la morale. Dans le même temps, le Maroc continue d’avoir mal à son amazighité en l’absence d’une loi organique prévue pourtant par la Constitution.