
-
Driss Lachguar : Passerelle importante vers l’Afrique, la ville d’Agadir requiert un intérêt considérable
-
Le délai raisonnable pour statuer sur les affaires, un engagement constitutionnel en faveur des droits des justiciables
-
Mustafa El Ktiri : La récupération de Sidi Ifni, une étape majeure dans le processus de parachèvement de l’indépendance nationale
-
Débats entre experts dans la perspective de la tenue du 12ème Congrès de l’USFP
Un premier constat s’impose chez les Usfpéistes : le budget 2014 a été présenté mercredi aux parlementaires dans des conditions constitutionnelles qui sont loin d’être saines. « Un gouvernement politique doit respecter la Constitution. C’est du moins ce qu’on en attend. Le chef du gouvernement a préféré faire sa déclaration à la télévision devant une poignée de journalistes au lieu de le faire devant la première Chambre. C’est une violation de la Constitution. Conformément aux usages et à la morale politiques, M. Benkirane doit s’expliquer de ces six mois de crise politique que le pays a traversée. Il doit surtout reconnaître que nous avons affaire à un nouveau gouvernement. La moitié de son équipe a été renouvelée. Une nouvelle composante qui était jusque-là dans l’opposition, le RNI, est maintenant aux commandes du pouvoir », relève l’Usfpéiste Ahmed Zaidi. « Ce projet de budget 2014 se fonde également sur le programme gouvernemental adopté en 2011 et contre lequel le Rassemblement national des indépendants avait voté. Si tout cela ne couvre pas de ridicule l’action de la majorité gouvernementale ! », s’exclame le député de Bouznika.
Dans les rangs socialistes, on l’a très vite compris. C’est un budget de grande austérité que le nouveau ministre des Finances, le RNI Boussaid, a présenté, une loi de Finances qui privilégie les équilibres financiers au détriment des couches sociales défavorisées et même de la classe moyenne. Les économistes du parti de la Rose l’affirment sans ambages : par l’austérité qu’il prône, ce budget va avoir des répercussions négatives sur le pouvoir d’achat. Les Marocains ne vont pas échapper à une augmentation des prix des produits de première nécessité pour cause d’une hausse de la TVA prévue dans cette loi de Finances 2014. Le secteur agricole ne sort pas, non plus, indemne de ce projet de budget. « Un coup a été porté à la mécanisation de ce secteur. Je ne parle pas des grands exploitants mais de ces milliers d’agriculteurs qui ne pourront plus acquérir un tracteur », explique A. Zaidi.
Un budget d’austérité qui ne prévoit que des mesures de moindre importance dans des secteurs sociaux essentiels comme l’éducation, la santé, l’emploi et l’habitat et qui n’accorde qu’un intérêt tout relatif aux provinces du Sud. « Ceci est d’autant plus grave que dans cette partie du Maroc, le social se traduit d’abord par le politique », fait remarquer celui qui préside aux destinées du Groupe parlementaire ittihadi.
Une journée d’études et des débats qui s’annoncent chauds. La loi de Finances défendue par le nouvel argentier du Royaume fait déjà des vagues.
« Il faut bien le savoir. Cette loi de Finances a été présentée par une équipe qui ne l’a pas préparée », conclut, perfide, ce parlementaire de l’opposition.