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Le président de la Fédération du transport (FNT) de la CGEM, Abdelilah Hafidi, a estimé qu’au niveau des compétences, «nous sommes assez loin par rapport aux objectifs assignés». Ce qui risque de porter préjudice aux objectifs assignés dans le cadre de la SNDCL. Les ressources humaines qualifiées étant considérées comme l’élément clé pour le développement de ce secteur.
C’était l’un des plus importants points noirs relevés dans le cadre d’une évaluation à mi-parcours de la mise en application de ladite stratégie.
Outre l’insuffisance des compétences humaines, les différents partenaires de la filière ont souligné l’importance de la réduction des coûts logistiques qui pèsent lourd sur la compétitivité de l’entreprise marocaine.
Le Maroc ambitionne, pour rappel, de réduire les coûts logistiques à 15% du PIB, soit le même ratio que les pays émergents, un objectif qui s’inscrit dans le cadre de la SNDCL lancée en 2010. Actuellement, on estime le coût logistique à 20% du PIB du côté des officiels, alors qu’on l’évalue à plus de 20% selon les opérateurs.
Interrogé sur la nécessité de revoir les objectifs de ladite stratégie afin de lui donner une nouvelle impulsion, le président de la commission logistique de la CGEM, Mohamed Talal, nous a expliqué que les objectifs vont rester les mêmes parce qu’on a toujours le même problème, à savoir celui des coûts. «Que les coûts logistiques représentent 20% ou 23% du PIB n’est pas important, il est devenu impératif de les réduire. Et il n’y a pas mille et une façons de faire», a-t-il déclaré en estimant que la feuille de route tracée était la bonne. «Nous avions eu des retards, mais nous sommes sur le bon chemin pour atteindre nos objectifs», a-t-il indiqué. «Nous ne sommes pas plus intelligents que les Européens et les Américains, il y aura certainement des variantes mais la démarche est la même», a-t-il précisé.
Il faut, donc, «massifier les flux logistiques», développer des «parcs logistiques», structurer les opérateurs et introduire des systèmes d’informations.
«On ne peut pas réduire les coûts, si on gère 2 ou 3 camions» a-t-il signalé. Par contre, si on possède 2000 camions à gérer, on peut le faire facilement. On aura plus de force de négociations avec les fournisseurs de matériaux des pièces de rechange mais aussi, et c’est le plus important, avec les assurances», a-t-il illustré. Et d’ajouter : « Il nous faut donc de grandes structures, c’est toute une infrastructure GPS et des logiciels de gestion».
«Il faut que l’informel vienne vers le formel ; le petit investisseur ne peut pas mettre en place de tels investissement», a-t-il relevé, c’est pourquoi il faut, selon lui, que «le gouvernement ait une politique volontariste. «On ne peut créer un modèle logistique si on ne lutte pas contre l’informel», a-t-il relevé.
Au niveau des coûts, Talal nous a expliqué, à titre d’exemple, que le pot de confiture de Bonne Maman (société française) arrive de l’usine en France au port de Tanger avec un coût logistique équivalent à celui de la confiture Aïcha fabriqué depuis l’usine de Meknès jusqu’à Casablanca.
Comment voulez-vous que l’entreprise de Meknès puisse concurrencer Bonne Maman en France ? S’est-il interrogé, en affirmant cependant que «les Français peuvent venir facilement concurrencer les Marocains parce qu’ils ont un coût logistique très compétitif». C’est pourquoi, selon lui, le coût de 20% et plus est très important, alors qu’en France, il est seulement de 11%.