-
Driss Lachguar : L’USFP transforme la motion de censure institutionnelle en motion de censure populaire
-
Le Maroc à la traîne concernant une loi sur l'asile ? L'urgence n'est pas d'avoir une loi, mais plutôt la bonne loi
-
e Conseil Supérieur des Ouléma tient sa ème session ordinaire à Rabat
-
Le Groupe socialiste- Opposition ittihadie soulève le dossier épineux du contrôle des établissements publics
«Notre Constitution, c’est le Coran! » Par le biais de cette expression assez trompeuse dans le fond, les islamistes veulent donner l’impression qu’ils font du livre Saint une référence de base pour gérer l’espace public. Or le Coran, lui, n’a jamais eu pour vocation de servir de plateforme politique pour qui que ce soit. Il ne parle ni de l’Etat ni des institutions. C’est un formidable système de valeurs qui s’adresse principalement à l’âme et se situe bien au-dessus de la politique, de ses divergences, de ses querelles et de ses intérêts. Etant de vrais politiciens, les islamistes n’ignorent pas cette vérité. Mais ils utilisent le slogan de «notre Constitution, c’est le Coran» d’abord pour écarter le droit positif et donner par ce fait une légitimité religieuse à leur action, mais aussi pour avoir la sympathie d’une frange d’électeurs conservateurs en proie à l’analphabétisme, à la pauvreté et au désespoir !
Voilà ! La Constitution, ils s’en foutent. Les ministres de Benkirane, à peine sortis du palais Royal où ils étaient nommés, ont procédé à la passation des consignes. Et ce, avant même que le Dahir de leur nomination ne soit publié au Bulletin officiel et sans attendre que le gouvernement n’obtienne la confiance des parlementaires comme prévu par la Constitution.
Voilà quelques indices qui en disent long sur ceux à qui nous aurons affaire à partir d’aujourd’hui. Des gens qui conçoivent bizarrement l’Etat et la gestion du pouvoir !
Et si l’on ajoutait à cela, le populisme démesuré et les promesses lancées dans tous les sens, on serait légitimement en droit de s’inquiéter pour le pays !