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Pour Rafik Abdelaziz, syndicaliste, la grève observée n’est que la conséquence de l’échec des pourparlers avec l’administration de l’entreprise. « Depuis le 1er août, on a multiplié les rounds de négociations avec les responsables de M’dina bus mais en vain. On s’est toujours heurtés à un mur d’indifférence. La direction refuse d’accorder aux employés de l’ex-RATC les dernières augmentations des salaires que le gouvernement a accordées et qui sont entrées en application le 1er mai dernier. Elle a également rejeté une augmentation de 400 DH pour les contractuels », nous a-t-il précisé avant d’ajouter : « L’entreprise prétend qu’elle ne peut effectuer ces augmentations sans qu’il y ait hausse des prix des tickets des bus ».
Mais pour notre source, d’autres points de désaccord persistent et poussent les salariés à observer la grève. M. Rafik soutient que les cotisations à la CNSS, à la CIMR et à la CNOPS n’ont pas été versées alors que les droits y afférents sont prélevés sur leurs salaires. «Plusieurs organismes de prévoyance sociale, refusent de nous prendre en charge parce que leurs cotisations n’ont pas été réglées alors que M’dina bus prélève 3,4% de nos salaires pour le compte des assurances et 4,23% pour la CNSS », nous a-t-il affirmé. Pour lui, sous d’autres cieux, cela est assimilé à un vol de confiance et est puni de prison.
Autre point faisant l’unanimité des grévistes, les heures supplémentaires qui ne seraient pas rémunérées comme telles. « Ces heures sont normalement payées 25% du coût de la journée, 50% pour les heures de travail effectuées la nuit et 100% le week-end. Pourtant, la réalité est autre. On travaille 12 heures par jour alors qu’on est censé travailler 7 heures et 20 minutes. Les cinq heures supplémentaires ne sont pas rémunérées», nous a confié Mouhssin Charqaoui, syndicaliste.
La grève porte aussi sur la situation des salariés contractuels. Leurs conditions de travail sont jugées catastrophiques. Ils s’estiment victimes de violations récurrentes du Code de travail. « On subit des violations énormes du Code de travail, mais on ne peut pas en parler, car on est toujours sous la menace du licenciement », s’est désolé l’un des contractuels.
Pour lui, ces derniers travaillent 206 heures par mois alors qu’ils doivent ne pas en dépasser les 182. « Le pire, c’est qu’on est pas payé pour ces heures supplémentaires», a-t-il souligné.
Autre violation de la loi et pas des moindres, la manipulation des fiches de paie. « Chaque mois on a droit à un calcul de paie différent. A titre d’exemple, si vous travaillez 26 jours par mois, vous aurez droit à 2.200 DH, mais la prochaine fois vous aurez la surprise d’avoir moins ou plus. Ceci d’autant plus qu’on ne touche pas notre salaire réel. Alors que la loi nous recommande 11.78 DH/H ce qui veut dire un salaire net de 2.756.52 par mois, on a aujourd’hui droit à 2.246 DH », nous a-t-il expliqué avant de poursuivre : « Tout ce qu’on réclame, c’est une comptabilité claire et transparente ainsi qu’un respect des lois en vigueur. Dans le cas contraire, on n’hésitera pas à reconduire notre mouvement de grève».