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Décidément le malheur des uns fait le bonheur des auto-écoles qui font de très bonnes affaires lors de ces mois qui ont précédé la mise en application du nouveau Code de la route. La rumeur qui circule ou qu'on a fait circuler, c'est que plusieurs volets d'évaluation du candidat au document convoité connaîtront des changements qui poseraient des difficultés aux candidats. De même que le nombre de réussites diminuerait sensiblement dès l'application du Code de la route et que le volet mécanique viendrait s'ajouter aux différentes matières de l'examen. On prétend également que le permis délivré après l'entrée en vigueur du Code de Ghellab sera provisoire pendant six mois. Or le Code de la route ne spécifie aucun changement pour l'obtention du permis de conduire. Les centres d'immatriculation sont pris d'assaut pour le dépôt des dossiers et les fonctionnaires de ces services sont débordés depuis quelques mois à tel point que les rendez-vous sont donnés avec un délai de plusieurs semaines. " Au moment où je vous parle, nous donnons des rendez-vous pour le mois de novembre ", affirme un fonctionnaire d'un centre d'immatriculation. Et d'ajouter que le travail se poursuit parfois jusqu'à une heure tardive de la soirée pour préparer les dossiers des candidats qui ont déjà pris rendez-vous. Le centre d'immatriculation qui, en pareille saison estivale, ne dépassait pas une trentaine de candidats au maximum, est obligé de faire passer plus d'une cinquantaine de candidats. Dans les grandes villes comme Casablanca , le nombre est encore plus élevé et a également plus que doublé selon des fonctionnaires au moment où le ministère de tutelle affirme à travers son service de communication qu'il n'a pas de statistiques à présenter à ce sujet, tout en étant peu communicatif et non coopératif. Contacté par " Libé ", la responsable dudit service a nié la réalité que tout un chacun peut observer sur place et n'était pas au courant. Il faut cependant attendre la fin de septembre pour que les services concernés du ministère se réveillent pour donner des instructions aux directeurs des centres de ne pas accepter les dossiers de la catégorie des poids lourds et d'envoyer des rapports quotidiens sur la situation. Pourtant, à en croire cette responsable, c'est une situation normale que les centres connaissent avec l'arrivée des MRE. Or selon des sources venant de plusieurs centres, la plupart des candidats résident au pays. Un autre point important et qui crée cette situation de panique généralisée dans ce secteur, c'est la mise en application aussi de la nouvelle procédure d'examen avec le box individuel, des écrans tactiles et des questions spécifiques pour chaque candidat… Annoncé en fanfare voilà quatre ans, l'opération a été coûteuse puisqu'il fallait doter tous les centres de nouveaux équipements pour les mettre à niveau, mais on ne sait toujours pas pourquoi elle n'est pas appliqué d'autant qu'elle n'a pas de rapport avec le Code de la route. Les circuits d'examen pratiques seront, quant à eux, équipés de caméras pour limiter l'intervention humaine, avec possibilité de contrôle à distance de la situation et pour plus de transparence. Et en réalité, c'est ce qui fait peur à plusieurs candidats et permet aux auto-écoles de faire de belles recettes ces derniers mois.