La colère gronde du côté des boulangers et pâtissiers qui menacent de ne pas fabriquer de pain les mercredi 26 et jeudi 27 mars.
Réunie récemment à Casablanca, la Fédération nationale de la boulangerie et pâtisserie (FNBP) présidée par Lhoucine Zaz a décidé de passer à l’offensive en décrétant une grève de 48h à l’échelle nationale.
Cette grève, qui concerne environ 13.000 boulangeries modernes, est une réponse aux multiples tergiversations du gouvernement Benkirane qui, estime-t-on, tarde à répondre aux revendications de la profession.
Les patrons des boulangeries estiment avoir été roulés dans la farine par le gouvernement alors que le secteur vit une crise profonde. Ils pensent notamment que l’Exécutif ne respecte pas le Contrat-programme conclu entre les professionnels et le gouvernement Abbas El Fassi.
Au regard de la conjoncture difficile dans laquelle évolue le secteur et face à l’inertie de l’exécutif, les professionnels du secteur estiment que l‘augmentation du prix du pain paraît inéluctable.
Ainsi, ont-ils fait savoir, ils procéderont de facto à l’augmentation des prix du pain dès lors que le gouvernement s’abstient à ne pas prendre en compte leurs revendications.
Il est à rappeler que la semaine dernière, les boulangers avaient fait part de leur mécontentement auprès du ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, en marge de la rencontre annuelle sur le Plan Maroc Vert.
Au cours de cette rencontre tenue à Skhirat, le ministre avait indiqué que son département travaillait sur une stratégie de restructuration du secteur céréalier.
La grève promise cette semaine fera-t-elle plier le gouvernement ? Difficile à dire tant il est vrai que les positions des deux parties n’augurent pour l’instant rien de bon quant à la résolution de ce conflit dont les consommateurs pourraient faire les frais. Toutefois, les boulangers et pâtissiers rassurent qu’ils restent ouverts au dialogue.