Depuis quelques semaines, une rumeur persistante circule dans différents milieux mauritaniens,selon laquelle la Mauritanie envisagerait le retrait de sa reconnaissance de la pseudo-Rasd. Ceux qui ont lancé cette rumeur justifient ce retrait par le fait que la Mauritanie se prévaut d’une neutralité positive dans le conflit artificiel autour du Sahara marocain. Or, disent-ils, la neutralité exige de rester à égale distance des uns et des autres. On ne peut pas prétendre la neutralité en ne reconnaissant pas la souveraineté du Maroc sur son Sahara, d’une part, et reconnaître une république chimérique qui n’existe que sur le papier, d’autre part. On en était là, lorsque la diaspora sahraouie à Zouerate dans le Nord de la Mauritanie a voulu organiser, au lendemain de l’opération des FAR libérant le passage d’El Guerguarat des hordes du Polisario, en novembre dernier, une marche pour la dénoncer. Cette marche a été interdite par les autorités mauritaniennes qui avaient signifié au chef du bureau du Polisario qu’elles ne la tolèreraient pas. Samedi 27 février, dans la ville de Bir Oum Graine à la frontière algérienne, cette diaspora a tenté d’organiser une autre marche. De manière ferme, le préfet de Bir Oum Graine lui a fait savoir qu’il était interdit d’organiser la moindre manifestation ou marche dans ce sens. Le chef du bureau du Polisario avait, en prévision de cette manifestation, rassemblé des centaines d'habitants des camps qui vivent à Bir Oum Graine où ils s’adonnent à différentes activités dont la plus répandue est l’orpaillage en plus de petites dizaines de sympathisants parmi les populations locales. Mais le préfet a été inflexible et sa décision fut aussi irrévocable que celle des autorités concernant Zouerate.