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Les activistes des droits humains contre la torture


Mustapha Elouizi
Samedi 28 Juin 2014

Les activistes des droits humains contre la torture
Des ballons noirs lancés en l’air … Un signal fort de la part d’Amnesty International section Maroc contre l’existence de lieux où l’on continue à torturer des citoyens marocains. Le sit-in observé ce jeudi devant le siège du Parlement à Rabat, entend être une consécration de la tradition de célébrer la Journée mondiale contre la torture, fêtée le 26 juin de chaque année, mais il a aussi un objectif essentiel. Le directeur de la section Maroc d’Amnesty International est clair : «Nous nous positionnons entre la victime et le bourreau pour dire stop à la torture et stop à l’impunité … Nous nous attendons à ce que les personnes impliquées dans des pratiques de torture et de graves violations des droits humains soient déférées devant la justice », ajoutant qu’ « il est temps que le gouvernement traduise ses slogans en actes concrets ». 
 «Nous demandons justice pour Ali Arras». La campagne mondiale menée par Amnesty International ne pouvait trouver mieux que cette occasion pour se manifester. La plupart des pancartes brandies cette année par les manifestants montrent la photo d’Ali Arras, citoyen belgo-marocain, déclaré innocent de toutes les accusations portées contre lui. Malgré cela, il croupit encore en prison au Maroc. Pire, il aurait subi des tortures. Le ministère de la Justice avait annoncé, auparavant dans un communiqué, l’ouverture d’une enquête pour établir la véracité des actes de torture dont le détenu Ali Arras clame avoir été victime.
Le groupe de travail des Nations unies chargé de la détention arbitraire appelle le gouvernement marocain à le libérer tout simplement. Selon Amnesty International, le seul élément du dossier qui incrimine Ali Arras, ce sont des aveux qu’il a lui même signés lors de sa  détention, mais qu’on lui a arrachés sous la torture. 
Par ailleurs, la Fondation Benzekri avait organisé au siège de la Bibliothèque nationale de Rabat et en présence du Conseil national des droits humains (CNDH) et d’autres ONG nationales, une rencontre autour des mécanismes de protection contre la torture… «Lors de cette rencontre, nous avons d’une part mis l’accent sur des expériences internationales en la matière, mais aussi examiné la réalité marocaine pour voir quel mécanisme est approprié au cas du Royaume », indique Said Abbou, membre de la Fondation Benzekri. Une piste semble déjà être balisée : le mécanisme ne serait que le CNDH… un choix qui serait difficile, pour d’autres détracteurs, étant donné le degré d’indépendance de l’institution nationale. 


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