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Les U23 ont-ils encore une chance de se qualifier ?

Non, car nous sommes incapables de créer du jeu Oui, à condition d’être pragmatique tactiquement

Mardi 10 Septembre 2019

Accrochée par le Mali samedi dernier à Marrakech (1-1), l’équipe nationale des U23 ne se fait pas d’illusion. A Bamako (17h30), le défi sera de taille. Il sera d’ailleurs tellement grand qu’il prend des allures de col hors catégorie. Mais est-il vraiment insurmontable?
A priori, on est tenté de répondre à cette question par l’affirmative. Le but encaissé à l’aller hypothèque sérieusement les chances marocaines en vue d’une qualification pour la CAN de la catégorie, compétition qui donne des accessits pour le prochain tournoi olympique de football, prévu en août, au pays du Soleil levant. Mais pas que. A vrai dire, ce n’est pas uniquement le fait d’avoir encaissé un but à domicile qui est rédhibitoire, but qui, rappelons-le, compte double en cas de nul vierge à Bamako (une victoire ou un nul supérieur à 1-1 qualifierait les Marocains). Non, en réalité, ce qui rend la tâche des Nationaux ardue, c’est leur incapacité à créer du jeu. L’animation offensive marocaine est grippée. Elle toussote. Samedi, c’est sur le bout des doigts que l’on compte les actions de jeu construites. Les attaques placées ont été quasi-inexistantes. La raison est un secret de polichinelle. Elle a été divulguée par le sélectionneur Patrice Beaumelle, en conférence d’après-match : «Le staff technique avait des contraintes au niveau du temps pour bien préparer la sélection marocaine à ces échéances ». D’accord, c’est un argument acceptable. Alors dans ce cas, pourquoi avoir opté pour un plan de jeu élaboré et qui a besoin de temps pour être efficient ? Ce n’est pas en une semaine, dix ou même 15 jours qu’une sélection, quelle que soit la valeur de ses joueurs, peut pratiquer un jeu de possession efficace et fait de mouvements et de création d’espaces, ou encore un pressing haut coordonné et un quadrillage du terrain optimal.
Du coup, les joueurs de l’équipe nationale ont peiné pour développer du jeu tout comme ils ont toujours été hors de position à la perte du ballon. Preuve en est l’ouverture du score malienne, qui relève d’un mauvais alignement défensif, et donc un manque de communication flagrant, notamment au niveau du Back Four.  
Quand on a entendu Patrice Beaumelle affirmer en conférence d’après-match « je suis sûr que si on parvient à développer à Bamako le même jeu de la deuxième mi-temps, nous aurons de fortes chances d'arracher la qualification », on s’est demandé si on avait vu la même rencontre. Peut-être que vue du banc, la prestation de ses hommes a été plus reluisante à ses yeux, mais pour nous, devant notre télévision, et par deux fois, ce fut loin d’être le cas. Cet artifice de communication fait craindre le pire. Car il évoque la possibilité que le technicien français campe sur ses positions et s’appuie sur le même plan de jeu tout à l’heure. Or, le résultat du match aller ainsi que la prestation globale lui intiment de le changer. Et pourquoi pas une stratégie plus prudente et sournoise ? Une stratégie beaucoup moins séduisante sur le papier. Une stratégie qui met en valeur les qualités de l’ensemble des joueurs venus de l’équipe nationale A. Que ce soit à Leganés (En-neysiri), à Dortmund (Hakimi) ou à Dijon (Mendyl), nous avons là des équipes qui jouent le contre généralement. Certes à l’Ajax, Mazraoui a un peu plus le ballon, mais son entraîneur le met dans les meilleures dispositions pour exprimer ses qualités, à savoir l’explosivité et la rapidité. Des caractéristiques dont sont également pourvus les trois autres internationaux A précités. Pourtant, au match aller, l’équipe nationale des U23 n’a pas mis de rythme et a joué arrêtée parce qu’il n’y avait pas d’espace. Donc autrement dit, outre les coups de pied arrêtés où il va falloir s’appliquer comme jamais, les U23 ont des chances de se qualifier s’ils parviennent à créer de l’espace dans le dos de la défense malienne. Espace où pourraient s’engouffrer goulument les ailiers et latéraux rapides dont nous disposons, à l’instar de notre attaquant, lequel a montré au match aller, énormément de difficultés à participer au jeu dos au but et dans les petits espaces. Du coup, si on lui offre des boulevards, ce ne sera sûrement pas pour lui déplaire.  

Chady Chaabi

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