Les Rajaouis en fête

Des milliers de fans du Raja de Casablanca, sacré samedi pour la dixième fois champion du Maroc de football, ont célébré dans la liesse ce titre en déferlant dans les rues de la ville.
Les supporters ayant suivi sur écrans, dans des cafés de la ville, le match contre l'Olympique Khouribga (2-1), faute de places dans le complexe sportif Mohammed V à Casablanca, ont été les premiers à investir les rues, donnant libre cours à leur joie pour fêter cette victoire à coups de klaxons sur scooters, cyclomoteurs et en voitures.
Sitôt donné le coup de sifflet final de la victoire des Diables Verts, les inconditionnels ont laissé exploser leur joie sous les cris de "Botola rajaouia" et "dima dima raja", qui font partie du registre des chants traditionnels des ultras.
Une marée humaine, comme il fallait s'y attendre, a déferlé et la fête a commencé par de longues processions des deux et quatre roues, particulièrement à la place des Sraghnas et le tout Derb Soltane, qui vont sillonner les artères de la ville avec des jeunes fans enthousiastes qui s'égosillaient à tout rompre.
La liesse rajaouie aura atteint son paroxysme devant le domicile de l'auteur du but de la victoire Mohcine Mitouali, premier visé et fêté dans ce fief du Raja et héros de ce succès synonyme du titre.
C'est un moment euphorique pour célébrer les champions, d'autant, estime Abdelhak, un mordu de l'équipe, visage et poitrine peints en vert et blanc, qu'il est enlevé aux dépens du rival et voisin, le Wydad.
"Le Raja a tenu bon cette fois et est allé jusqu'au bout sans faille, à l'inverse de la saison dernière", se félicite-t-il.
Le Raja avait été coiffé sur la dernière ligne lors de l'ultime journée en 2010 par le Wydad.
Arborant fanions et couleurs de leur équipe favorite, ils ont rivalisé d'ardeur, dans des défilés grossissant de minute en minute, pour montrer leur amour au club en ne lésinant pas sur les moyens (derboukas, Bendirs et vuvuzelas) et en mobilisant tout un attirail de fanions et écharpes aux couleurs de leurs favoris.