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De session ordinaire en session extraordinaire, le déblocage n’a pu avoir lieu et ce malgré l’intervention directe ou indirecte des autorités locales. Parfois, les réunions ont tourné à la mascarade voire à la bouffonnerie.
Mais l’aberration est que le wali du Grand Casablanca devient maintenant l’ordonnateur de la commune au lieu du maire par la force des choses. Une démarche qui permet à la ville blanche de continuer à fonctionner, aux projets d’être menés à terme et d’assurer la gestion des affaires courantes comme les salaires et honorer les engagements du Conseil.
Durant cette période de blocage et de tractations, la gestion de Sajid, maire de la ville, a été contestée par la majorité des membres du Conseil qui réclamaient sa démission. Certains exigeaient l’intervention de la Cour des comptes et de la justice pour établir éventuellement malversations et détournements, à les en croire.
Le Conseil refuse de cautionner par le vote des projets qu’ils considèrent fictifs ou dont ils n’ont pas eu connaissance ni en commissions ni lors des réunions du Conseil de la ville. Les édiles refusent ce qu’ils appellent la politique du fait accompli exercée par Sajid et «ses compagnons». Ils démontrent, preuves à l’appui, que la gestion de la ville est anti-démocratique, fallacieuse et abusive. Mais durant cette année de blocage, pourquoi le ministère de tutelle n’a-t-il pas voulu assumer ses responsabilités au moment opportun en appliquant l’article 25 de la Charte communale qui stipule que « lorsque, pour des raisons portant atteinte au bon fonctionnement du Conseil communal, les intérêts de la collectivité sont menacés, le Conseil peut être dissous par décret motivé publié au Bulletin officiel»?
Est-ce parce que les intérêts défendus, notamment étrangers par Mohamed Sajid sont plus stratégiques que les intérêts des Casablancaises et des Casablancais et les impérieuses nécessités de la démocratie ?
La manière avec laquelle il a permis à la Lydec d’échapper au feu roulant des interrogations des édiles locaux lors des inondations semblent l’attester. A l’approche des élections communales en mars prochain, il semble que le département de tutelle ait choisi sa solution du problème en fonction d’un paramètre important : l’impunité.
Particulièrement en ce qui concerne le maire de la capitale économique. Toute autre solution adoptée aurait eu pour conséquence une reddition des comptes qui n’aurait sans doute pas contenté certains milieux.
Le gouvernement Benkirane aura-t-il le courage d’exhumer tous les dossiers litigieux liés à la gestion du Grand Casablanca et de les soumettre à la justice?