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Le taux de croissance revu à la baisse : Appel à se serrer la ceinture


Mohamed Taleb (Stagiaire)
Samedi 4 Février 2012

Alors qu'il promettait, entre autres, monts et merveilles, un taux de croissance de l'ordre de 7 % durant la campagne électorale, le PJD vient de retomber sur terre. Les promesses ne valant que par ceux qui y croient, il s'en est départi avec célérité en optant pour le seul langage que la conjoncture lui impose. Dans la déclaration gouvernementale, il a revu ses ambitions à la baisse en ne promettant qu'un taux de 5,5% et lors du dernier Conseil de gouvernement, le taux agréé par l'Exécutif ne se monte plus qu'à 4,2 %.
De ce fait, on peut dire que le gouvernement actuel trouve d'énormes difficultés à concilier entre ses promesses et ce qu'il peut réellement faire pour les mettre en pratique. Ceci d'autant plus que la situation n'est pas rose : crise économique sans précédent chez les principaux partenaires économiques du pays, surtout la France et l'Espagne respectivement premier et deuxième client et fournisseur, une saison agricole caractérisée par une rare pluviométrie et une forte vague de froid, une probable flambée des prix du pétrole et des céréales, entre autres, des réserves de change qui  ne sont plus que de 168 millIiards de DH.
Et, cerise sur le gâteau, l'emploi qui a été le cheval de bataille électoral du PJD ne pourra retrouver de couleurs au regard du taux de croissance du PIB.
L'Argentier du Royaume a certes essayé toutes les circonlocutions possibles pour faire croire le contraire. Il a, en effet, affirmé que la création d'emplois et l'investissement sont prioritaires pour l'actuel gouvernement, ce qui implique une augmentation des dépenses de fonctionnement ainsi que celles des investissements, raison pour laquelle le ministre a défendu la question de la réduction du déficit budgétaire qui a augmenté à 6% fin 2011.
Il a ajouté que le déficit est essentiellement lié au maintien de la consommation des ménages et des subventions ainsi qu'à l'effort consenti dans le cadre du dialogue social pour assurer la paix sociale.
En revanche, il a avoué que les recettes fiscales dont disposera l'équipe de Benkirane sont «plus importantes que par le passé». Un espoir qui ne semble pas partagé par tous les experts qui voient en la mise en application des accords de libre-échange le meilleur moyen de faire fondre cette manne dont seuls l'élargissement de l'assiette foncière et la lutte contre les multiples niches fiscales permettent de surmonter les effets.
Reste les vœux pieux. Entre autres «de parvenir à assurer une meilleure richesse de l'Etat», à travers le développement de mécanismes de solidarité. Un appel à se serrer davantage la ceinture ? Ça en a tout l'air.


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