Les membres présumés du réseau international de recrutement de jeunes pour les envoyer dans des zones de conflits, ont été auditionnés hier lundi par le juge de l’Audience nationale (la plus haute juridiction pénale en Espagne), Ismaël Moreno, selon les médias madrilènes.
A l’issue de cette audition, le juge a décidé d’emprisonner quatre mis en cause, d’après une dépêche de l’agence Europa Press.
Ce réseau qui comprenait sept jihadistes a été démantelé vendredi dernier, au cours d’une opération conjointe des services de sécurité marocains et espagnols. Trois personnes ont ainsi été arrêtées dans le préside occupé de Mellilia, et une autre à Malaga (Chafik Jalel Ben Amara Elmedjeri, de nationalité tunisienne), alors que les forces de sécurité marocaines ont appréhendé trois autres jihadistes à Nador, en l’occurrence Tarik Ahnin, Soufiane El Moumni et Mohamed Karraz.
Selon l’agence espagnole Europa Press, le cerveau de ce réseau est Mustapha Maya Amaya détenu à Mellilia. Celui-ci se chargeait de recruter des jihadistes via Internet. Après sélection, il entrait en contact avec les jeunes qu’il choisit soit directement soit à travers des intermédiaires. La même source a indiqué que « ce réseau dispose de ramifications dans plusieurs pays dont le Maroc, la Belgique, la France, la Tunisie, la Turquie, la Libye, le Mali, l’Indonésie et la Syrie ». Et d’ajouter: «L’Etat islamique en Irak et au Levant, Jabhat An Nosra et Al-Qaïda au Maghreb islamique ont été les principaux récepteurs des volontaires recrutés par ce réseau ».
L’opération qui a permis le démantèlement de ce réseau a été initiée, selon Europa Press, en 2010, sous la supervision de la justice. Mais l’enquête a connu un tournant décisif lorsque plusieurs jihadistes venus de France et voulant regagner la Syrie se sont rendus au domicile de Maya Amaya. Suite à quoi, la police espagnole a appréhendé le cerveau de ce réseau et deux citoyens français (Paul Cadic et Farik Cheikh).Selon l’agence MAP, la cellule terroriste s’activait dans les villes de Laroui, Mellilia et Malaga, avait indiqué, vendredi, le ministère marocain de l’Intérieur dans un communiqué, précisant que cette cellule, qui s’adonnait à la falsification de passeports, s’employait à recruter des volontaires pour aller combattre dans de nombreux foyers de tension.
Ce démantèlement, qui entre dans le cadre des opérations préventives de lutte contre les menaces terroristes, a été mené par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), en étroite collaboration avec la Direction générale de surveillance du territoire (DGST), et en coordination avec les services de sécurité espagnols, avait-on souligné de même source.