«Où est passé le rapport d’Azziman ?», une question itérative que l’on s’est posée lors de la rencontre sur «Les médias et les défis de la régionalisation», organisée, ce week-end à Tahla, par la Coalition civile pour une régionalisation démocratique.
Les acteurs civils réunis lors de cette septième rencontre de la Coalition estiment que le rapport élaboré par la Commission consultative de la régionalisation devrait être une plateforme pour un débat sociétal, permettant aux Marocains de se mettre d’accord sur une vision compatibles avec les critères d’une régionalisation démocratique.
« Un grand travail a été fait, de bonnes idées ont été compilées dans ce texte certes perfectible, mais nous aimerions bien savoir où est passé ce rapport, pourquoi l’on n’en parle plus…», a indiqué Ahmed Dahmani, membre du secrétariat de la Coalition.
Et d’ajouter que « l’idée derrière la création de la Commission consultative de la régionalisation est de démocratiser la chose publique et d’accorder plus de liberté d’action aux acteurs régionaux, avec plus de décentralisation et plus d’espace pour l’éclosion et l’expression des énergies locales ».
Pour sa part, Abderrahim Chahid, également membre du Secrétariat de la Coalition, a souligné qu’«il n’est pas possible de réaliser une véritable transition démocratique, sans entreprendre une réelle régionalisation, une politique à même de permettre aux citoyens de participer à la gestion de leurs affaires ».
Les politiques centralisées, a-t-il renchéri, ont bel et bien démontré leurs limites, pour ne pas dire leur échec, dans la mesure où ces politiques n’ont fait que cloisonner le champ et l’action politiques, de manière jacobine.
Et de préciser que la Coalition n’aimerait aucunement se substituer aux autres options politiques allant dans cet esprit, mais vise simplement la conscientisation des citoyens dans les régions de leurs droits et des bienfaits d’une régionalisation démocratique en vue de contribuer au débat public, mis toujours sous le boisseau par le gouvernement actuel.