Il aurait probablement réalisé qu’il ferait mieux de s’improviser en conférencier dans quelques facultés du pays, sa présence rappelant trop l’agression lâche et barbare perpétrée par des apprentis barbus et ayant coûté la vie à l’étudiant Benaïssa Aït Ljid.
Encore heureux s’il est toujours accepté à l’Université Mohammed V où il est appelé enseigner, à ce qu’il paraît, le droit constitutionnel.
Là aussi, il aurait beaucoup à gagner à se limiter à son programme stéréotypé depuis des lustres sans chercher à aller plus loin. Cela ne lui sied pas.
Pour preuve, sa sortie pour le moins maladroite consistant à contester à l’opposition son droit de solliciter l’arbitrage Royal après le flot de déclarations anticonstitutionnelles lancées à tout va par celui qui confond sciemment sa double casquette de secrétaire général du PJD et de chef du gouvernement dans un but électoraliste, allant qui plus est, à contre-courant de l’édification d’un Etat authentiquement démocratique, un Etat de droit, de liberté, de dignité, d’égalité et de respect des institutions.
Hamieddine aura eu tout loisir à prendre note du mémorandum rendu public par l’opposition. Si celle-ci s’est adressée au Roi, peut-il y lire, c’est en tant que chef de l’Etat, en tant que son représentant suprême … et arbitre suprême entre ses institutions …
Se serait-il laissé convaincre, lui l’expert de la chose, mais qui trouve un plaisir pervers à complaire à son mentor en ignorant ses sorties par trop anticonstitutionnelles ?