-
L’approche algérienne promouvant le séparatisme et la déstabilisation désormais isolée
-
Réunion du collectif international de soutien aux familles d’origine marocaine expulsées d’Algérie - 1975
-
SM le Roi pose la première pierre d’un Centre médical de proximité à Casablanca et lance la 2ème phase du programme des Unités médicales mobiles connectées
-
Félicitations Royales au nouveau Président sénégalais M. Bassirou Diomaye Faye
-
Le tout mignon rétropédalage d’Alger
Le ministère de la Santé s’est fendu d’un démenti jeudi soir expliquant que «les informations diffusées sur des réseaux sociaux et applications de messagerie instantanée prétendant que le Maroc achètera un vaccin antiCovid-19 au prix de 27 DH la dose sont fausses et infondées. Le prix de vente aux citoyens n'a toujours pas été fixé». A l’évidence, le sujet est sensible. D’autant qu’il évoque une question centrale :Comment est fixé le prix d’un vaccin ?
Avant de penser à fixer le prix d’un vaccin, il faut d’abord évaluer son coût à l’unité. Sa fabrication demande recherche et développement, matières premières, salaires, frais de gestion. Sans omettre les taxes diverses. Mais pour Nathalie Ernoult « l’industrie pharmaceutique est de moins en moins sur cette logique».
Dans une interview accordée à «Ouest-France », la directrice plaidoyer de la campagne d’accès aux médicaments essentiels à Médecins sans Frontières (MSF) argue que l’industrie pharmaceutique « rajoute la valeur thérapeutique du vaccin ou le fait que ce soit une innovation forte, dans l’établissement du prix. Celui-ci pourra ainsi être augmenté». Puis d’ajouter : « Mais s’il y a une situation de monopole, le vaccin peut être vendu cher. S’il y a d’autres compétiteurs sur le marché, le prix varie».
Au vrai, le monopole paraît improbable. 48 candidats-vaccinssont actuellement en essais cliniques sur l’homme. Certes, seulement onze sont pour l’instant entrés dans la phase 3, la dernière avant l’homologation des autorités, mais l’Américain Pfizer et l’Allemand BioNTech annoncent une efficacité de leur vaccin à hauteur de 95 %.
De son côté, la société de biotechnologie américaine Moderna annonce 94,5% d’efficacité pour son vaccin à ARN messager. Cette concurrence naissante est sans doute la raison pour laquelle les prix annoncés de 40 dollars le traitement de deux doses Pfizer et 10 € pour Sanofi ne reflètent pas « la réalité des investissements publics effectués pour arriver à ces vaccins ni l’urgence de santé publique, qui voudrait qu’on fasse en sorte que ce produit soit accessible à tous, dans les meilleurs délais et les meilleurs prix. En réalité, chaque laboratoire fixe son prix sans qu’il y ait de contrôle», selon Nathalie Ernoult.
Si les 40 dollars demandés par Pfizer pour son vaccin paraissent à la mesure de certains pays, il y a de faibles chances que Sinopharm applique un tarif de vente similaire dans sa transaction avec le Maroc où 600 volontaires, des citoyennes et citoyens, participent à la phase 3 des essais cliniques. D’ailleurs, Xi Jinping, le Président chinois, avait promis ceci : « Tout vaccin produit dans son pays serait un bien public mondial».
En tout cas, le Maroc aurait pu profiter de « Covax », le futur dispositif d’accès mondial au vaccin contre le nouveau coronavirus. Etant considéré comme un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, le Royaume était éligible pour s’octroyer, par ce biais, un vaccin validé par l’Organisation mondiale de la santé au prix de trois dollars la dose. Mais contrairement au reste du continent, le Maroc a choisi de s’allier à la science et la technologie de l’Empire du Milieu dont le ministère des Affaires étrangères avait annoncé l’adhésion de son pays au fameux dispositif onusien d'accès mondial au vaccin contre laCovid-19. Un dispositif qui ne manque clairement pas de ressources. Pour preuve, l’Union européenne a récemment porté sa contribution au mécanisme à 500 millions d'euros dont ne profitera donc pas le Maroc, balayant de fait la possibilité d’un vaccin à 3 dollars la dose, l’équivalent de 27 DH.
Chady Chaabi
Des commissions instituées pour contrôler la prise en charge des cas Covid par les cliniques privées
Lors de cette réunion, présidée par le ministre de la Santé, Khaled Ait Taleb, l'accent a été mis sur le référentiel légal et contractuel en vigueur (loi 65-00, conventions nationales) et la nécessité de produire des pièces justifiant le dommage subi auprès des organes compétents (inspections du ministère de la Santé, l'ANAM).
A cette occasion, le ministre de la Santé a souligné l'impératif de respecter le protocole et les tarifs référentiels, affirmant que tout dépassement sera traité avec vigueur et qu'en même temps, des solutions aux contraintes des cliniques privées seront recherchées, notamment en ce qui concerne le coût de la prise en charge des patients Covid-19.
Cette réunion a été l'occasion de faire le point sur ces dépassements, à travers des exposés de l'inspecteur général du ministère de la Santé et du directeur général de l'ANAM