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Soutenu par quelques syndicats et organisations des droits de l'Homme, ce sit-in s'est voulu un véritable procès d'une gestion fortement critiquée. Une heure durant, les travailleurs de la SNRT ont scandé des slogans dénonciateurs d'une situation jugée des plus déplorables.
Marginalisation des compétences et recours aux sociétés de production, absence de motivation professionnelle et matérielle, clientélisme, désinformation, politique de l'information orientée se basant sur des directives, les critiques n'en finissaient pas de tomber tout le long de ce mouvement de protestation. « Non à la violation des droits des travailleurs et l’occultation des vrais problèmes de société » est le slogan retenu pour ce sit-in au cours duquel la participation était loin d'être à son comble. Cela s'expliquerait, selon l'un des organisateurs, par les consignes qu'auraient reçues les travailleurs les sommant de ne pas y prendre part».
Qu'à cela ne tienne, le message est passé malgré tout. Le personnel de la SNRT souhaite en fait, à travers ce sit-in, attirer l'attention des responsables sur la détérioration de leurs conditions de travail, sur le plan moral et matériel. «La liberté d'expression, la transparence et le professionnalisme sont le dernier souci des responsables », a souligné pour sa part une protestataire qui regrette au passage «la marginalisation des compétences de la SNRT au profit de contractuels et des boîtes de production».
Sur le plan matériel, les problèmes se multiplient. Les protestataires évoquent en chœur les atermoiements ayant entaché l'opération de promotion interne, ce qui a privé nombre d'employés de leur droit le plus élémentaire. La question des indemnités semble constituer l'épine dorsale de ce conflit social. « Il n'y a pas de critères précis prévalant à l'octroi des primes, c'est à la tête du client. Et le pire, c'est que les membres de l'administration touchent des primes plus importantes que celle perçues par les journalistes », ajoute notre interlocutrice.Trois ans donc après la transformation de la RTVM en Société nationale, les protestataires appellent aujourd'hui au respect des engagements pris lors de sa création. Ils revendiquent la mise en place d'un statut spécifique pour les travailleurs. Un statut qui serait à même de défendre leurs droits et de renforcer leurs acquis. Pour ce faire, ils demandent d'être associés à la révision du statut et l'élaboration du cahier des charges de la SNRT. En fait, au-delà des revendications matérielles, le combat du personnel de la SNRT se situe à un niveau plus élevé, celui de la démocratisation de ce service public.