Projet de tarifs exagéré
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Ces tarifs ne sont pas pour autant fixes. De probables augmentations sont à prévoir d’ici l’ouverture du site en 2013.
Ces prix sont-ils abordables ? Difficile de trancher, mais il est clair qu’ils sont hors de portée des classes nécessiteuses au regard du fait que le SMIG national n’est que de 1800 DH environ. Il est également patent qu’ils ne peuvent l’être ni comparativement à ce qui se pratique notamment au sein des parcs d’attractions privés actuellement en service, ni être à la portée des familles nombreuses. Une famille constituée de cinq personnes sera obligée de débourser entre 75 et 100 DH comme droit d’entrée et entre 825 et 850 DH pour que ses enfants puissent bénéficier des attractions. Deux visites par semaine coûteraient ainsi entre 1650 et 1700 DH, soit presque le SMIG.
Du côté des promoteurs de ce nouveau projet, ces tarifs reflètent la qualité et le niveau des prestations offertes. Cependant, aucune décision définitive n’a encore été prise. Cette grille tarifaire voulue par le promoteur du projet n’a pas encore reçu le feu vert du Conseil de la ville qui se contente pour l’heure d’assurer, sans donner le moindre chiffre, que les tarifs prévus seront accessibles à toute la population casablancaise et que les prestations seront subventionnées. Ce qui équivaudra à édicter des mesures de protection qui fausseront non seulement l’incontournable concurrence qu’il faut instaurer entre les différents espaces d’attraction de la ville, mais portera aussi préjudice aux investisseurs dont les infrastructures fonctionnent avec des prix à la portée des bourses de tous les Casablancais.
Mais ce n’est pas là le seul problème. Le coût des déplacements vers ce parc grèvera également les budgets les moins bien lotis.
Situé dans la sortie sud de la ville, le parc Sindibad est d’un accès difficile, notamment lorsqu’on utilise les moyens de transport en commun existants. Pour s’y rendre, il faut parfois emprunter deux ou trois lignes de bus ou prendre un taxi.
Le futur parc semble donc ne cibler que les privilégiés. Ce qui est anormal dans une ville qui manque cruellement d'espaces de loisirs et d’endroits conviviaux et sécurisés où les familles peuvent passer des moments agréables.
En effet, à Casablanca les parcs d'attraction, aquatiques ou animaliers, demeurent les parents pauvres. Leur nombre ne dépasse pas aujourd'hui six. Si certains d’entre eux sont le fruit d’investissements consentis par de grands opérateurs d'envergure internationale, d’autres, c’est-à-dire la plupart, manquent du strict minimum.