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« Tout a commencé lorsque les services du ministère ont confisqué les documents de bord de deux bateaux de pêche à la sardine du fait que ces derniers ne disposaient pas d’un contrat d’envoi du signal. Une mesure qui a suscité la colère des sardiniers qui ont rendu collectivement et en signe de protestation, leurs cahiers d’équipage à la délégation des pêches maritimes à Laâyoune », nous a indiqué un professionnel du secteur avant d’ajouter : «Les sardiniers du Nord ont eux aussi refusé de souscrire aux services en question et ont même menacé de rendre leurs cahiers d’équipage aux wilayas et préfectures de leurs villes ». Une action qui a fini par payer puisque le ministère a décidé d’accorder un délai d’une semaine pour les sardiniers de la zone Sud et de 15 jours pour ceux du Nord afin de trouver une issue à cette affaire. Une différence de délais que beaucoup de professionnels ont du mal à comprendre puisque la loi doit être appliquée de la même manière sur tout le territoire national.
Selon notre source, le département de la Pêche a dû faire marche arrière, car il s’est rendu compte de l’importance du poids de ce secteur dans l’économie nationale. « Des sardiniers en grève, cela signifie l’arrêt des unités de congélation, de conservation et de production de la farine de poisson et, du coup, ce sont des milliers de postes d’emploi directs et indirects qui seront menacés dans la région », nous a précisé notre source.Pourtant, si ces derniers ont pu bénéficier de ce délai, les chalutiers de la pêche côtière et en haute mer, mis devant le fait accompli, ont été contraints de signer des contrats de communication par satellite avant le 1er novembre, délai imparti auparavant aux patrons de pêche. « Ils n’avaient pas le choix puisque ce délai coïncidait avec le début de la saison de la pêche du poulpe. Plusieurs professionnels ont préféré payer de peur de rater le début de la saison jugé crucial pour ce genre de pêche», nous a expliqué notre source.
De son côté, le ministère de la Pêche maritime nous a précisé que ce département n’avait « désigné aucun prestataire particulier pour assurer le service d’envoi du signal satellitaire en faveur des armateurs du secteur de la pêche ».
En effet, a poursuivi notre source, « les opérateurs privés sont libres de contacter ce service avec le prestataire de leur choix à condition que ce dernier soit agréé par l’autorité de télécommunications du Maroc, à savoir l’ANRT ». De plus, ajoute la même source, « aucun appel d’offres ni de choix de prestataires n’a donc été fait par ce département ».
L'obligation du maintien en état de fonctionnement continu à bord du navire du dispositif de positionnement et de localisation, rappelle le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime, est spécifiée dans le Décret n°2-09-674 du 17 mars 2010 fixant les conditions et les modalités d'installation et d'utilisation à bord des navires de pêche d'un système de positionnement et de localisation continue utilisant les communications par satellite pour la transmission des données.
Ce système, précise la même source, a pour objectif de préserver la ressource halieutique en permettant le suivi en temps réel de la flotte de pêche nationale et étrangère évoluant dans les eaux marocaines, un suivi qui permettra en outre d’assurer la sécurité des pêcheurs grâce à une capacité d’intervention renforcée.