Il faut savoir que Fouad Douiri a une vaste culture, un solide sens de l’humour et, surtout, de la conversation, du genre qui sied à un dîner d’Etat. Entre thé à la menthe, lait d’amande et jus de gingembre, le valeureux ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement glisse à la journaliste en question que «le sirop de gingembre est aphrodisiaque». L’information vaut de l’or. «Ce ministre n’est pas stressé», en conclut la journaliste française, ravie de détenir un vrai scoop qui dépasse le cadre de l’excellence des relations franco-marocaines. Pas stressé signifie-t-il grivois, style ministre qui se lâche à table, entre la poire et le fromage qui se trouvent être ici «thé à la menthe, lait d’amandes et jus de gingembre»?
Ce ministre, ingénieur diplômé d’un tas de choses, détient désormais la palme de la salacité, tendance lourde. Après l’art propre, le gouvernement Benkirane devra-t-il recommander l’humour halal? Le gingembre, qu’il soit en jus ou en sirop, aide, dit-on, à la digestion. Mais on n’ira pas jusqu’à qualifier d’indigeste la parole ministérielle.