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La commémoration se décline en quatre événements ouverts au public. Le coup d’envoi a été donné par une conférence où des intervenants de renom ont présenté différentes perspectives sur la coopération maroco-américaine depuis la Conférence d’Anfa.
La Faculté des lettres de Ben M’Sick accueillera aujourd’hui un colloque dédié aux étudiants afin d’échanger avec Roosevelt et deux éminents historiens marocains sur la conférence d’Anfa et sa contribution à la consolidation des relations maroco-américaines.
Il convient de rappeler, à cet égard, que cette conférence qui s’est déroulée le 14 janvier 1943 à Casablanca, avait largement contribué à mettre fin aux douloureuses années de la Seconde Guerre mondiale et à accélérer le processus de libération du Maroc, déjà enclenché par le Mouvement national. Aux termes des accords conclus lors de cette conférence, les Alliés décidèrent d'exiger la reddition sans condition des puissances de l'Axe, de poursuivre leur aide à l'Union soviétique et d'envahir la Sicile, puis l'Italie, dès la fin des combats de Tunisie. Mus par la volonté de faire rayonner la paix dans le monde et d'arrêter l'effusion de sang de milliers d’innocents, ces grands pionniers de la liberté avaient ainsi préparé le débarquement des forces alliées en Italie et en France, particulièrement en Normandie.
Ils entendaient également appliquer à la lettre les grands principes de la Charte de l'Atlantique adoptée en 1941, à savoir la défense de la liberté, de l'indépendance des peuples et de leurs droits à disposer d'eux-mêmes. Motif de fierté pour le Maroc: Feu S.M. Mohammed V a participé à cette rencontre en tant que chef d'un Etat souverain, bien qu'il fût encore sous le Protectorat, un Etat qui a choisi d'être du côté des Alliés pour le triomphe de la liberté et de la paix dans le monde.