
-
Driss Lachguar : Passerelle importante vers l’Afrique, la ville d’Agadir requiert un intérêt considérable
-
Le délai raisonnable pour statuer sur les affaires, un engagement constitutionnel en faveur des droits des justiciables
-
Mustafa El Ktiri : La récupération de Sidi Ifni, une étape majeure dans le processus de parachèvement de l’indépendance nationale
-
Débats entre experts dans la perspective de la tenue du 12ème Congrès de l’USFP
Selon l’agence officielle du régime algérien, APS, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, «a été informé ce jour via message électronique, par son homologue espagnole, Teresa Ribera, de la décision de l'Espagne d'autoriser le fonctionnement, en flux inversé, du GME. Selon la ministre espagnole, cette opération interviendra ce jour (mercredi 27 avril 2022) ou demain (jeudi)».
Et le ministre algérien de réagir impulsivement et de lancer cette mise en garde : «Tout acheminement de gaz naturel algérien livré à l'Espagne, dont la destination n'est autre que celle prévue dans les contrats, sera considéré comme un manquement aux engagements contractuels et, par conséquent, pourrait aboutir à la rupture du contrat liant la Sonatrach à ses clients espagnols ».
La réaction de Mohamed Arkab contredit la déclaration du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, dans un entretien avec la presse algérienne samedi dernier et dans laquelle il affirme que son pays continuera à livrer du gaz à l’Espagne, remplissant ainsi ses engagements « quelles que soient les circonstances ».
Par ailleurs, le gouvernement espagnol a assuré que le gaz qu'il acheminerait vers le Maroc via le GME ne proviendrait pas d'Algérie. Car le Royaume du Maroc va acheter du gaz naturel liquéfié (GNL) sur les marchés internationaux, se le faire livrer en Espagne où il sera regazéifié avant d’être acheminé au Maroc.
« En aucun cas le gaz acquis par le Maroc sera d’origine algérienne », a précisé mercredi dernier la ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera Rodríguez qui a ajouté que « l’activation de ce mécanisme a été discutée avec l’Algérie ces derniers mois et communiquée aujourd’hui (mercredi) au ministre algérien de l’Energie».
Selon l’agence espagnole EFE, des sources du ministère de la Transition écologique ont nié que le gaz acheminé au Maroc soit d’origine algérienne et affirmé que l’Espagne «s'est limitée à répondre à la demande exprimée par son partenaire le Maroc pour garantir sa sécurité énergétique sur la base des relations commerciales entre les deux pays ».
En mars dernier, la ministre de la Transition écologique, Leila Benali, avait annoncé l'entrée du Maroc sur ce marché pour la première fois de son histoire, assurant que le Royaume mène des discussions avec l'Espagne afin de pouvoir utiliser à la fois ses terminaux de gaz liquéfié et ses unités de regazéification pour garantir sa sécurité énergétique.
L’Algérie qui a décidé unilatéralement de ne pas reconduire l'accord sur le GME en octobre dernier (laquelle décision a été considérée par les observateurs comme un chantage de la part d'Alger envers l'Europe) croyait que l’éventualité d’un inversement du flux via le GME était hautement improbable. Car, selon une dépêche de l’agence de propagande du régime algérien publiée le 8 novembre 2021, «cette opération a un coût et nécessite plusieurs modifications sur les installations. Il faudrait aussi du temps pour la réaliser. Le coût du gaz serait très cher pour le Maroc ».
Mais finalement, tous les calculs hasardeux, simplistes et monstrueusement égoïstes du régime d’Alger sont tombés à l’eau. Pis encore, c’est l’Algérie qui en sort perdante en décidant de ne pas reconduire l'accord sur le GME pensant, à tort, qu’elle va porter ainsi atteinte aux intérêts du Maroc.
« Parfois, les choses ne se passent pas comme vous le pensez, surtout quand on parle d'économie. Cela commence à arriver au régime algérien et au gaz destiné à l'Espagne à travers deux gazoducs, le premier est le GME qui atteint le territoire espagnol via le territoire marocain, et celui de Medgaz qui arrive directement par Almería », a affirmé Pedro Altamirano dans un article publié le 14 mars 2022 sur le portail espagnol « lahoradeafrica.com ».
Selon lui, « l'Algérie a absurdement et unilatéralement fermé le gazoduc Maghreb-Europe, et n'utilise que le gazoduc Medgaz en représailles contre le Maroc », tout en soulignant que la fermeture du GME a causé de grandes pertes financières à l’Algérie.
Apparemment, pour la junte militaire algérienne peu importe les pertes financières, ou la dilapidation de l’argent des Algériens pour des causes perdues. Elle n’hésite pas à se tirer une balle dans le pied dans le but d’assouvir sa haine viscérale contre le Royaume du Maroc et ses institutions.
Mourad Tabet