Le foot féminin n’est pas sorti de l’auberge : Les clubs du Sud contestent la gestion fédérale

Décidément la gestion du football féminin national ne fait pas l’unanimité. A peine le scandale des primes de concentration de l’équipe nationale révélé que les protestations ont déjà débuté au sujet des subventions accordées aux équipes participant au championnat qui n’arrive toujours pas à connaître d’éclat ni attirer le public. De sources proches des clubs de la poule du Sud, plusieurs d’entre eux ont exprimé leur mécontentement à ce sujet. Ils considèrent le soutien de la fédé comme injuste car il profite aux équipes du groupe du Nord qui monopolisent la sélection nationale pour la simple raison que ceux qui gèrent la balle ronde féminine sont pour la plupart des dirigeants du Nord. Ils contestent également l’examen et l’approbation du projet de restructuration du concours qui se sont faits en catimini sans la concertation de la plupart des clubs du Sud. Avec une première division de 12 clubs, une seconde avec 24 équipes réparties en quatre poules et des championnats régionaux. Selon les mêmes sources, ces équipes sont déçues de leur représentante au sein de la fameuse commission centrale qui gère la chose footballistique féminine. Pour justifier cette inégalité et cette injustice, on cite l’exemple  du club municipal de Laâyoune qui parcourt 18500 kilomètres, celui de Tan Tan 18000 et celui d’Assa, promu cette saison en première division, qui en fait 18700 kilomètres alors que ceux du Nord en font beaucoup moins et avec la même subvention. Il faut dire qu’au-delà des déplacements, s’ajoutent les assurances des joueuses, les primes de matchs et celles des signatures de début de saison ainsi que  les salaires.
Les clubs concernés par cette nouvelle bévue de la commission centrale dans laquelle règnent clientélisme et copinage et qui a fait preuve d’incompétence tant au niveau de l’équipe nationale qu’au niveau de la restructuration du championnat se considèrent lésés. Une restructuration qui a fait couler beaucoup d’encre et que la presse nationale a tant relaté sous l’œil indifférent des responsables et la sourde oreille de ladite commission qui a suscité la polémique et les critiques des clubs depuis son installation.
Et les résultats sont là pour confirmer son incapacité à faire décoller le football féminin national. Il est certain que le bêtisier fédéral ne sera qu’enrichi dans ce domaine encore une fois. On assistera au même scénario que les autres saisons.Un concours qui manque de transparence aux niveaux financier, administratif et technique ne peut être qu’un énième fiasco d’une commission  qui a fait preuve d’une incompétence incontestable. Pour elle, le foot féminin  a toujours été considéré comme un décor. Un élément parfois folklorique pour embêllir la vitrine sportive vis à vis de l’étranger mais surtout pour justifier la subvention versée annuellement par la FIFA à la fédé pour émanciper le foot féminin. Et dire que cela arrive au moment où l’on parle de professionnalisme, d’élite, de sport de haut niveau et de parité entre femmes et hommes dans tous les domaines.