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Le compte administratif du Conseil de la ville alimente la polémique

Fès : le secrétariat provincial de l’USFP monte au créneau


Ahmed Amine
Samedi 28 Février 2009

Le compte administratif du Conseil de la ville alimente la polémique
Le secrétaire provincial de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) à Fès Mohamed Debbagh s’est déclaré «étonné» par les accusations adressées par le président du Conseil de la ville l’Istiqlalien Hamid Chabat au groupe socialiste et qui «relèvent de l’absurde».
M. Debbagh, qui intervenait lors d’un point de presse sur les circonstances de boycott du groupe socialiste de la session du compte administratif du Conseil de la ville, a relevé que ces accusations viennent confirmer, encore une fois, le caractère absurde dans la gestion de la chose locale.
Egalement membre du Conseil de la ville et du Conseil national de l’USFP, il a, dans ce sens, dénoncé les violations par la présidence du conseil des lois en vigueur en s’abstenant de tenir la session du compte administratif sans convoquer la réunion de la commission des finances au sein du Conseil.
«Nous n’avons pas de différends avec la personne mais avec l’institution de la présidence qui fait fi des normes d’une gestion saine du Conseil», a-t-il poursuivi.
Revenant sur les accusations formulées par Chabat à l’encontre du précédent conseil, notamment celles faisant état de détournements de fonds de la Banque mondiale, M. Debbagh a affirmé qu’elles sont « dénuées de tout fondement ».
Le secrétaire provincial de l’USFP a rappelé, dans ce sens, les procédures rigides d’octroi de crédits par la Banque mondiale qui dispose d’experts, relevant qu’une inspection du ministère des Finances a mis l’accent sur la transparence de la précédente équipe du conseil communal de Fès dans la gestion des fonds.
Sur la question des habitants de Jnane Manchia auxquels l’ancien conseil communal a consacrés 42 ha pour leur recasement, M. Debbagh s’est déclaré «surpris» par les allégations de la présidence de l’actuel Conseil de la ville.
Il a relevé, dans ce contexte, que le président Chabat a fait fi des engagements pris par l’ancien conseil en dépit des sentences rendues par les différents tribunaux, donnant gain de cause aux «personnes lésées».
M. Debbagh a relevé que la gestion a été toujours mise à l’index par le groupe socialiste au sein du conseil qui a toujours fait montre d’une maturité politique en votant pour certains projets en dépit de sa position à l’opposition.
L’ancien président de la municipalité de Fès a rappelé que la non-convocation de la commission des finances et le non-paiement par le conseil de ses arriérés ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, précisant que la non discussion des reproches de la Cour des comptes a été également parmi les points saillants ayant provoqué une réaction du groupe socialiste.
«Au lieu d’enregistrer un excédent, le conseil devait payer ses arriérés», a-t-il dit, mettant l’accent sur la mauvaise gestion de plusieurs dossiers.
C’est la première fois dans l’histoire de la gestion communale, que la justice procède à la saisie de biens communaux, a-t-il déploré, relevant que cet incident, dû à une malversation de deniers publics, va «s’inscrire dans les annales de l’histoire de la gestion communale au Maroc».
Mohamed Bennis, coordinateur du groupe socialiste a précisé que ce boycott se veut un message clair de protestation contre Chabat et non contre le Parti de l’Istiqlal, dénonçant le comportement du maire de Fès qui tente, par de tels agissements, d’empoisonner le climat politique au sein du conseil et ne fait qu’aggraver le désintéressement des jeunes envers la politique et la vie active.
Il a jeté la lumière sur les dysfonctionnements que connaît le conseil notamment ceux ayant trait à l’endettement, à la mauvaise gestion des ressources humaines, à l’exploitation illégale du complexe d’habitat Al Houria que la Cour des comptes a cité dans son dernier rapport.
Le président, selon M. Bennis, n’a pas réuni la commission des finances dans l’objectif d’éviter de rendre des comptes sur les lotissements Oued Fès, Quaraouiyine et Salam, la transformation des espaces verts en projets d’habitat, ainsi que sur la cession du complexe sportif et le champ de course sans mise en œuvre du cahier des charges, et ce malgré l’expiration des délais impartis.
Pour Abdelhak Ouilali, membre des conseils national et régional de l’USFP, ainsi que du conseil de la ville, ces accusations à l’encontre des militants du parti ne datent pas d’aujourd’hui.
Il a souligné, à ce propos, que «le parti renie toute personne qui s’avère être impliquée dans une affaire de malversation de deniers publics au sein du Conseil». Et de préciser que la décision de boycotter la session «n’est nullement motivée par des considérations électoralistes » mais par des raisons essentiellement logiques relatives aux méthodes actuelles de gestion de cette instance.
Abderrahman Amrani, membre du conseil national a relevé, quant à lui, que l’alliance avec le Parti de l’Istiqlal ne doit aucunement paralyser la capacité de critique.
Il est temps d’instaurer une nouvelle culture politique fondée sur la critique loin de toutes les considérations politiciennes, a souligné Amrani, pour qui l’USFP devra entamer les prochaines échéances électorales avec une grande confiance, en comptant sur le tissu associatif et sur ses militants mais aussi, avec un programme qui redonne à la ville de Fès son image de marque et son identité civilisationnelle.
Il convient de rappeler que les magistrats de la Cour régionale des comptes de Fès avaient procédé dernièrement à la vérification des budgets des conseils et arrondissements de la capitale spirituelle. Laquelle a permis de déceler nombre d’infractions en matière de discipline budgétaire et financière et de jeter la suspicion sur plusieurs personnes.
Notamment le maire de la ville Abdelhamid Chabbat ainsi que les hauts responsables de six arrondissements urbains, à savoir les présidents istiqlaliens de la CU d’Agdal, de Fès Al Madina, de Zouagha et de Mariniyine, du président PJD de la CU de Saiss et du président PPS de la CU de Jnane Al Ward.


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