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Dans une déclaration à la presse locale, le porte-parole dudit syndicat, Faiçal Abed, a affirmé que l’actuelle pénurie qui touche plus de 300 médicaments, en majorité des psychotropes, des sédatifs et des antibiotiques, ne fait pas le bonheur des malades ni des professionnels. Ainsi, le syndicat met en cause, dans son communiqué, les déclarations du ministre de la Santé qui nie l’existence de pénurie, en l’invitant à se rendre sur le terrain pour la constater. Par la même occasion, M. Abed a réclamé «l’ouverture d’une enquête sur les médicaments importés par l’Algérie et qui se vendent actuellement dans des pharmacies du pays voisin, en l’occurrence le Maroc». Pour le syndicaliste mécontent de l’inertie du ministère relative à la mauvaise gestion de la distribution des médicaments, «le ministre fuit ses responsabilités quand il déclare que la pénurie est provoquée, sans qu’il prenne des mesures contre les auteurs de cette carence», ajoute le communiqué. Et de préciser que «les récentes pénuries des médicaments sont certes provoquées, mais les responsables de ce crime sont des producteurs privés, des importateurs et des distributeurs qui versent dans le trafic de médicaments vers des pays voisins», précise le syndicat.
Dans le forum de discussion du site dudit syndicat, le sujet d’actualité des pharmaciens demeure la pénurie des médicaments sur le marché local. Ils s’inquiètent des conséquences néfastes de cette crise sur la santé de milliers de malades chroniques, d’autant que «les pouvoirs publics continuent à faire la sourde oreille et à se vanter d’avoir résolu le problème… », crie un syndicaliste. Un pharmacien de la capitale a averti ses confrères sur le forum que «les malades mentaux et ceux qui souffrent de perturbations psychologiques risquent de voir leur santé se dégrader avec la pénurie des psychotropes et des sédatifs que l’Algérie fabrique et importe en grandes quantités. » Un avis que partage le porte-parole du syndicat. Celui-ci a déclaré à un journal électronique algérien qu’«en plus des médicaments traitant les maladies chroniques et les pilules contraceptives, les vaccins pour enfants entre 3 et 18 mois se font de plus en plus rares». «Il est de la responsabilité de l’Etat de réguler le marché du médicament, notamment celui de l’importation, sachant que les ruptures de stock concernent les produits d’importation plus que ceux de la fabrication locale», a-t-il ajouté.
Rappelons que la circulaire du Premier ministre, datant du 29 mai 2010, exige des producteurs de «créer leurs propres réseaux de distribution sans passer par les grossistes répartiteurs. Lesquels s’occupent à distribuer uniquement les médicaments importés qui représentent quelque 80% du marché national. Les médicaments fabriqués localement, soit 20% du marché, seront ainsi défavorisés en raison de toutes les difficultés financières et organisationnelles que les producteurs et les pharmaciens d’officine auront à rencontrer», conclut le communiqué du SNAPO.