La tension est montée d’un cran entre le Syndicat démocratique de la justice (SDJ) et le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid après le limogeage d’un membre dirigeant de ce syndicat au cours de la semaine passée.
Il s’agit de Youssef Al Hammoumi, membre du bureau national du SDJ affilié à la Fédération démocratique du travail, et qui, par décision de Mustapha Ramid, a été déchargé de la responsabilité qu’il assumait à la tête du service du secrétariat greffe du tribunal de première instance de Rabat.
Avant-hier, la direction du syndicat a décidé, lors d’une réunion tenue à Rabat, d’organiser un sit-in préventif au tribunal de première instance à Rabat, le lundi 5 mai prochain de 9 heures jusqu’à 16 heures, a indiqué un communiqué de presse parvenu à Libé. La direction du SDJ a vigoureusement critiqué la décision du ministre de la Justice qui s’appuie sur un alibi infondé pour faire taire la voix des syndicalistes. Le SDJ dénonce cette décision arbitraire qui s’inscrit en droite ligne de l’offensive menée par Ramid, contre les libertés syndicales dans le secteur et sa politique marquée, depuis son investiture, par la répression des secrétariats greffes et particulièrement les militants intègres du Syndicat démocratique de la justice.
Cette décision abusive vient parachever, indique le communiqué, de précédentes mesures illégales, à commencer par celles ayant consisté à déflaquer les jours de grève des salaires des grévistes, à boycotter tout dialogue avec le SDJ et à limoger de manière arbitraire le responsable du secrétariat greffe du tribunal de Ksar Lakbir, Fakhreddine Benhaddou.