“Le Miracle du Saint Inconnu ” de Alaa Eddine Aljem représente le Maroc dans la présélection des Oscars


M.O
Mercredi 2 Décembre 2020

Le film “Le Miracle du Saint Inconnu” du jeune réalisateur Alaa Eddine Aljem a été choisi pour représenter le Maroc dans la présélection des Oscars 2021, dans la Section “Meilleur Film International”, annonce mardi le Centre cinématographique marocain (CCM). Une commission de sélection, présidée par le journaliste et critique de cinéma Bilal Marmid, a choisi le film “Le Miracle de Saint Inconnu” pour représenter le Maroc à la présélection pour l’Oscar du meilleur film international, au titre de l’année 2021, et ce conformément aux critères établis par l’”Academy of Motion Picture Arts and Sciences”, indique le CCM dans un communiqué. La commission de sélection comptait parmi ses membres le producteur et réalisateur Jamal Souissi, la productrice et réalisatrice, Jihane Elbahhar, la comédienne Amal Ayouch, le réalisateur Ghali Grimiche et Mourad Latifi, représentant du Centre cinématographique marocain, conclut le communiqué. «Le Miracle du Saint Inconnu» est le premier film long métrage d’Aljem qui avait déjà réalisé plusieurs courts métrages dont «Les poissons du désert», qui avait valu en 2015 à ce natif de Rabat le grand Prix du meilleur court métrage, le Prix de la critique et du scénario de la 16ème édition du Festival national du film (FNF) de Tanger. Le film raconte l’histoire d’un jeune homme, Amine, qui se cache dans les collines pour tenter d’échapper à la police après avoir volé une importante somme d’argent. Il enterre la somme d’argent dans un trou qu’il fait passer pour une tombe avant de se faire arrêter. Dix ans plus tard, à sa sortie de prison, il découvre que la cachette où il avait dissimulé son butin a été transformée en tombe du “Saint Inconnu”. Le lieu de pèlerinage est désormais la principale activité économique du village environnant. Amine finit par s’y installer, pour tenter de récupérer son argent. Le film met à l’affiche Younes Bouab (dans le rôle du personnage principal), Anas El Baz (qui interprète un médecin de campagne), Hassan Badida, Salah Bensalah ou encore Bouchaib Essamak. ««Miracle du Saint Inconnu» est une belle fable marocaine moderne, aux airs de western d’auteur, où la poésie se mêle avec brio à la triste réalité, sans une once de misérabilisme», écrit la journaliste et critique Jihane Bougrine qui a pu découvrir le film à la Semaine de la critique de Cannes en 2019. «Le tout, au moyen d’une photographie soignée et d’une mise en scène qui sublime des comédiens de talent et étoffe leurs relations presque décousues. Seul bémol: une fin un peu trop facile pour un film aussi bien ficelé, une fin peut-être pas aussi forte que le début du film. Peu importe. Ceci est le début de l’histoire d’un Alaa Eddine Aljem à suivre de très près», souligne –t-elle. Rappelons enfin que Alaa Eddine Aljem a étudié le cinéma à l’Ecole supérieure des arts visuels (ESAV) de Marrakech puis à l’école supérieure des arts du spectacle et des techniques de diffusion et de communication (INSAS) de Bruxelles. Il a travaillé pour le cinéma et la télévision en tant que scénariste et assistant réalisateur avant de fonder avec la productrice italienne Francesca Duca, «Le Moindre geste», une société de production basée à Casablanca. 


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