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Fatima, 50 ans est fière d’elle. Depuis qu’elle a suivi des cours d’alphabétisation, elle se sent plus indépendante. «Je regrette ces années passées dans l’ignorance. Maintenant, je suis débarrassée de tous mes complexes et je me sens plus utile», avoue-t-elle. Elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et voudrait continuer sur sa lancée en prenant des cours d’informatique pour être dans l’air du temps. Comme elle, des milliers de personnes ont franchi le pas et sont sorties des ténèbres de l’analphabétisme dans lesquelles elles ont été plongées des années durant. Elles ont pu ainsi profiter de divers programmes élaborés par l’Etat. La situation a beaucoup évolué, mais le chemin à parcourir reste encore long. Qu’en est-il en fait alors que le monde célèbre la Journée internationale de l’alphabétisation ce 8 septembre?
Côté jardin, les autorités tirent beaucoup de fierté des résultats obtenus dans la lutte contre l’analphabétisme. Ainsi, selon les chiffres annoncés et grâce aux efforts déployés par les différents intervenants dans ce domaine, le taux d’analphabétisme de la population âgée de plus de 10 ans a été ramené de 43% en 2004 à près de 30% en 2011. De même, le nombre de bénéficiaires augmente chaque année pour atteindre 732 000 personnes au titre de 2011-2012, un chiffre record jamais atteint, portant ainsi le cumul des bénéficiaires des programmes d’alphabétisation pendant les 10 dernières années à plus de 6 millions de personnes. Ce qui a valu au Maroc l’octroi par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) de la mention honorable du Prix Confucius-Unesco d’alphabétisation au titre de l’année 2012. Tous les spécialistes s’accordent à dire que la lutte contre l’analphabétisme est indéniablement un facteur déterminant dans tout projet de développement humain, d’autant plus que le savoir est actuellement au cœur de l’économie et de la communication. Quant à l’exécution des programmes, elle a nécessité la mobilisation de 18000 enseignants et l’élaboration de manuels propres se basant sur une approche pédagogique et thématique adaptée aux bénéficiaires de ces programmes qui sont majoritairement des femmes (elles représentent plus de 80% des bénéficiaires dont 49% sont issues du milieu rural). Sur le plan qualitatif, des études d’impact des programmes sont élaborées et visent l’évaluation des résultats réalisés et leurs retombées sur l’amélioration des conditions de vie des catégories ciblées permettant d’envisager des perspectives d’insertion dans la vie socioprofessionnelle et la création de passerelles entre ce type d’enseignement et l’enseignement standard.
Côté cour, les divers programmes établis sont loin d’être suffisants. Le Royaume traîne du pas dans ce domaine. En effet, alors qu’il est sollicité par les Nations unies pour réduire le taux d’analphabétisme à 20% à l’horizon 2016 conformément aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), les efforts engagés dans ce domaine demeurent en deçà des attentes. D’après un responsable au gouvernement, le Maroc a besoin d’instruire un million de Marocains par an, s’il veut atteindre l’objectif tracé. Nous sommes bien loin du compte car au niveau national, seules quelque 730.000 personnes ont été concernées durant la rentrée 2011-2012.
Par ailleurs, au-delà de la problématique posée par l’analphabétisme, c’est d’une refonte totale du système éducatif qu’il s’agit. Comme l’atteste ce responsable pédagogique, bon nombre d’élèves fréquentant l’école souffrent en fait d’illettrisme dans les deux langues (arabe français). Ils ont du mal à suivre et à prendre des notes, indique-t-il. Pire encore et au niveau des études supérieures, bien des matières sont enseignées en langue étrangère. Ils y perdent leur latin. Et la liste est longue…
A ce rythme, le Maroc aura du mal à gagner des points au titre de l’Indice de développement humain. A rappeler qu’en 2011, il était classé 130ème sur un total de 187 pays.
Côté jardin, les autorités tirent beaucoup de fierté des résultats obtenus dans la lutte contre l’analphabétisme. Ainsi, selon les chiffres annoncés et grâce aux efforts déployés par les différents intervenants dans ce domaine, le taux d’analphabétisme de la population âgée de plus de 10 ans a été ramené de 43% en 2004 à près de 30% en 2011. De même, le nombre de bénéficiaires augmente chaque année pour atteindre 732 000 personnes au titre de 2011-2012, un chiffre record jamais atteint, portant ainsi le cumul des bénéficiaires des programmes d’alphabétisation pendant les 10 dernières années à plus de 6 millions de personnes. Ce qui a valu au Maroc l’octroi par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) de la mention honorable du Prix Confucius-Unesco d’alphabétisation au titre de l’année 2012. Tous les spécialistes s’accordent à dire que la lutte contre l’analphabétisme est indéniablement un facteur déterminant dans tout projet de développement humain, d’autant plus que le savoir est actuellement au cœur de l’économie et de la communication. Quant à l’exécution des programmes, elle a nécessité la mobilisation de 18000 enseignants et l’élaboration de manuels propres se basant sur une approche pédagogique et thématique adaptée aux bénéficiaires de ces programmes qui sont majoritairement des femmes (elles représentent plus de 80% des bénéficiaires dont 49% sont issues du milieu rural). Sur le plan qualitatif, des études d’impact des programmes sont élaborées et visent l’évaluation des résultats réalisés et leurs retombées sur l’amélioration des conditions de vie des catégories ciblées permettant d’envisager des perspectives d’insertion dans la vie socioprofessionnelle et la création de passerelles entre ce type d’enseignement et l’enseignement standard.
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Par ailleurs, au-delà de la problématique posée par l’analphabétisme, c’est d’une refonte totale du système éducatif qu’il s’agit. Comme l’atteste ce responsable pédagogique, bon nombre d’élèves fréquentant l’école souffrent en fait d’illettrisme dans les deux langues (arabe français). Ils ont du mal à suivre et à prendre des notes, indique-t-il. Pire encore et au niveau des études supérieures, bien des matières sont enseignées en langue étrangère. Ils y perdent leur latin. Et la liste est longue…
A ce rythme, le Maroc aura du mal à gagner des points au titre de l’Indice de développement humain. A rappeler qu’en 2011, il était classé 130ème sur un total de 187 pays.