“Kaspersky Lab”, la société russe spécialisée dans la sécurité des systèmes d’information, vient d’annoncer avoir découvert un virus informatique, The Mask ou Careto, en langue espagnole qui aurait la particularité d’avoir été piloté par un Etat souverain dont elle tait le nom. Une trentaine de pays, dont le Maroc en tête, auraient été victimes de cette campagne de cyber-espionnage des plus sophistiquées découverte à ce jour. Les malwares élaborés sous forme de rootkit (programme malveillant) et bootkit (programme qui se lance au démarrage des machines) sont capables d’infecter en plus des ordinateurs et portables, les téléphones et les tablettes.
Le virus aurait, selon “Kaspersky Lab”, visé un millier de sites ou d’adresses IP dans lesdits pays. Le Maroc, ciblé 384 fois, figure largement au top cinq des victimes notoires devançant le Brésil (137), le Royaume-Uni (109), la France (53) et l’Espagne (51). Les Etats-Unis, la Suisse, la Libye et la Chine ne sont pas en reste dans cette agression d’un autre genre.
Careto, de son nom ibère actif depuis 2007 avec un pic en 2012, n’aurait pas fait dans le détail en ratissant large. Gouvernements, sociétés de capitaux privés, entreprises du secteur énergétique, militants politiques, missions diplomatiques, organismes de recherche n’auraient pas échappé à cette campagne d’un très haut degré de professionnalisme faisant penser qu’elle aurait été commanditée selon la société par certains Etats.
Curieusement, les pirates à l’origine de ces attaques informatiques parlent espagnol, alors que le chinois en est la référence normale pour ne pas dire naturelle dans les commentaires.