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Intervenant en ouverture de ce panel d’échange et de débat, qui a réuni experts, décideurs et partenaires engagés dans la gouvernance des océans, la secrétaire d’Etat chargée de la pêche maritime, Zakia Drouich, a indiqué que la protection des ressources marines est un impératif collectif, notant que l’océan, bien commun de l’humanité, ne peut être préservé que par une mobilisation solidaire et concertée, en particulier à l’échelle régionale.
Les contributions des intervenants de divers horizons, à l’intersection de la science, de la gouvernance, de l’économie bleue et de la diplomatie, “traduisent la richesse des approches africaines et la pertinence des solutions que notre continent peut et doit apporter à l’agenda mondial pour l’océan”, a-t-elle dit.
La secrétaire d'Etat a fait savoir que ce rendez-vous s’inscrit dans la continuité de l’Africa Ocean Week, tenue à Tanger en octobre dernier, où l’Afrique a affirmé avec force sa volonté d’être une voix forte, unie, ambitieuse et proactive dans les négociations internationales sur l’océan.
“Aujourd’hui, à Nice, nous prolongeons cette dynamique avec la conviction que l’Afrique ne doit pas seulement être entendue, mais pleinement reconnue comme force de proposition. Ensemble, nous avons la capacité – et la responsabilité – de faire de l’ambition bleue de l’Afrique une réalité concrète au service de la durabilité, de la souveraineté et de la prospérité partagée”, a conclu Mme Driouich.
Pour sa part, le directeur général de l’Institut Royal pour les études stratégiques (IRES), Tawfiq Mouline, a mis en avant l’Initiative Royale pour l’Afrique atlantique, visant à renforcer l’intégration économique, sécuritaire et géopolitique des pays africains riverains de l’Atlantique.
Désormais désignée sous l’appellation “Processus africain des Etats atlantiques”, cette initiative repose sur un modèle holistique de coopération abordant des enjeux allant de l’économie bleue à la sécurité, en passant par la gestion durable des ressources maritimes, a-t-il dit.
Elle représente, en outre, a poursuivi M. Mouline, un levier important pour renforcer la coopération Sud-Sud et favoriser l’émergence d’un modèle de gouvernance partagée entre les nations africaines, tout en prenant en compte les enjeux de durabilité environnementale et de lutte contre les impacts du changement climatique.
Et de souligner que grâce à cette initiative, le Maroc est bien positionné pour devenir un leader en matière de gouvernance maritime durable et de transition énergétique, tout en jouant un rôle moteur dans la coopération entre l’Afrique, l’Amérique latine et les autres partenaires internationaux.
De son côté, la ministre de la Pêche et de l'Economie maritime de la République de Guinée, Fatima Camara, a affirmé que ce panel intervient dans la continuité de l'Africa Ocean Week de Tanger, notant l'urgence d'une voix africaine unie à l'UNOC3 pour une gouvernance équitable, durable et inclusive des océans.
Dans ce cadre, Mme Camara, également présidente de la Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les Etats africains riverains de l'océan Atlantique (COMHAFAT), a rappelé que son pays porte une vision panafricaine de l'ambition bleue fondée sur la solidarité, la souveraineté maritime et la coopération régionale.
Pour la professeur en géosciences marines et terrestres, Naima Hamoumi, chercheuse associée à l'IRES, le développement des sciences océaniques en Afrique repose essentiellement sur la coopération Sud-Sud et Nord-Sud, la formation en ingénierie marine et la mutualisation des savoir-faire.
En renforçant le capital humain et scientifique, les Etats africains pourront mieux comprendre et valoriser leurs écosystèmes marins, fondements d'une économie bleue durable, a-t-elle affirmé.
A son tour, Cherif El-Khalil, professeur à l'Institut des systèmes et de la robotique, relevant de l’Université de Lisbonne, a mis en lumière le rôle des technologies avancées, telles que la robotique, l'intelligence artificielle et la télédétection, dans la préservation et la gestion durable des océans.
Ces outils, a-t-il souligné, permettent une surveillance précise des écosystèmes marins, facilitent la détection rapide des menaces environnementales et optimisent l'exploitation responsable des ressources.
Le professeur universitaire a mis l’accent sur l’importance d’intégrer ces outils pour offrir aux pays africains l'opportunité de renforcer leurs capacités scientifiques, d'améliorer la résilience face aux défis climatiques et de bâtir une économie bleue durable, moteur de développement pour le continent.
La participation du Maroc à l’UNOC-3, rappelle-t-on, reflète la cohérence de la vision stratégique du Royaume, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, pour l’océan et l'attachement du Royaume à une gouvernance océanique inclusive, équitable et fondée sur la science.
A travers une contribution active aux dialogues multilatéraux, des engagements concrets et un plaidoyer pour une coopération Sud-Sud et triangulaire, le Maroc réaffirme son rôle de partenaire engagé pour la mise en œuvre de solutions durables, adaptées aux réalités des pays en développement et capables de répondre aux défis communs liés à la préservation des océans.