-
Nabil Charrat : La formation, un prérequis pour la valorisation du patrimoine musical marocain
-
L’expérience du Maroc contre la corruption exposée lors d’un forum au Caire
-
Le rapport d’AI pour 2023, une preuve supplémentaire de son acharnement systématique contre le Maroc
-
Vagues de chaleur et nuits irrespirables pour MENA
-
Les opportunités d'investissement au Maroc mises en avant lors d'une table ronde
Que se passera-t-il alors ? L’euphorie des premiers jours semble avoir disparu entre-temps.
Alors que pour le Royaume du Maroc, les pays du CCG étaient demandeurs, les voilà qui posent des conditions draconiennes pour son éventuelle adhésion. Adhésion oui, mais avec des restrictions. Autrement dit, si le Maroc veut intégrer l’ensemble des pays du Golfe, il doit se contenter d’un strapontin.
Le Maroc le voudra-t-il ? On peut avancer qu’il dira non ! D’autant qu’il n’a jamais été demandeur. Et ce sont nos frères du Golfe qui ont fait cette offre à Rabat. On s’était interrogé alors sur le pourquoi de cette offre qui paraissait, pour le moins et de prime abord, invraisemblable tant les points d’affinité sont limités.
Le temps de surprise passé, on s’est dit finalement pourquoi pas ? Malgré le facteur distance et d’autres plus pratiques, il y avait bien des points communs, notamment la communauté des régimes héréditaires en place.
Après la surprise, alors que le Maroc s’est montré réaliste, ne voulant pas trop afficher son empressement, il a cependant fait part de son intérêt.
Les pays du CCG, qui étaient pourtant demandeurs, viennent de poser quelques réserves.
Ainsi, le Maroc sera soumis à une période probatoire de deux ans à l’issue de laquelle il sera décidé finalement de son sort.
Mais, ce qui est important, les Marocains ne bénéficieront pas des mêmes conditions et avantages que ceux des autres pays du Golfe. Donc pas de liberté de circulation, ni de travail pour les Marocains dans les Etats du CCG. Autrement dit, la situation restera comme auparavant.
Puis le Maroc ne sera pas le bienvenu tant qu’il n’aura pas résolu son différend avec l’Algérie. Ce qui veut dire que les pays du Golfe ne veulent pas hériter d’un conflit auquel ils ont essayé à maintes reprises d’aider à trouver une solution, mais jusqu’à présent sans succès.
Peut-être que la prochaine réunion des pays du CCG élargie aux ministres des Affaires étrangères du Maroc et de Jordanie permettra de trouver une solution à quelques problèmes pratiques, mais c’est sûr qu’il ne faut pas s’attendre à une grande avancée vers l’adhésion de ces pays au club jusque-là fermé des Etats du Golfe.