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Le Maroc déconstruit les mythes véhiculés par les séparatistes et leurs commanditaires

Une quarantaine de pays présents à la Conférence ministérielle africaine sur l’appui de l’UA au processus onusien au Sahara


H.T
Lundi 25 Mars 2019

«Toute solution en dehors de la souveraineté du Maroc sur son Sahara est exclue ». Cette position ferme a été réitérée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, lors d’un point de presse tenu à l’issue de la deuxième table ronde, organisée les 21 et 22 mars en banlieue de Genève, à l’invitation de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, Horst Köhler.
Le chef de la diplomatie marocaine a affirmé, en l’occasion, que cette table ronde a eu le mérite de déconstruire certains mythes comme «le droit à l’autodétermination», «le référendum» ou encore «l’indépendance» et que notre pays souhaite l'adhésion des autres parties au processus conduit par Horst Köhler "avec une réelle volonté, loin du langage du passé, des approches éculées et des solutions impossibles", a-t-il souligné.
Nasser Bourita a également relevé que cette rencontre constitue une étape importante dans ce processus, notant que le Maroc a pris part à cette réunion conformément à un référentiel et à des constantes claires et connues, liées à son intégrité territoriale et nationale, et à sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire.
"Le Maroc s'est engagé avec un esprit constructif pour parvenir à une solution définitive à ce différend régional conformément au 2ème paragraphe de la résolution du Conseil de sécurité 2440 adoptée en octobre dernier", a-t-il poursuivi, notant que cette rencontre est importante "parce qu'elle consacre le format de la réunion avec la participation de l'ensemble des parties concernées le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le groupe du Polisario".
La table ronde, a-t-il poursuivi, souligne également "le rôle important que jouent les représentants de la population des provinces du Sud et qui ont participé de manière active et intense aux travaux et sont intervenus sur tous les points à l'ordre du jour de la réunion pour affirmer qu'il sont les représentants légitimes de cette population et que le nouveau modèle de développement des provinces du Sud a créé une grande dynamique dans cette région".
Le ministre a relevé dans ce sens "que, pour la première fois, cette réunion consacre les éléments nécessaires au règlement de cette question conformément aux résolutions du Conseil de sécurité".
Il a rappelé que le deuxième paragraphe de la résolution 2440 souligne que la solution doit être réaliste, notant que "ce qui n'est pas réaliste est impossible". La résolution préconise, de même, que la solution doit être pratique, basée sur le compromis et durable, a-t-il ajouté en rappelant que  les discussions ont porté également sur la question de l’autodétermination et noté que le Maroc considère que ce principe, aussi bien sur le plan juridique que des pratiques internationales en la matière, ou encore de la conviction constante du Royaume, ne signifie en aucun cas l’indépendance ou le référendum.
Le Royaume n'accepte aucune solution basée sur le référendum ou l’indépendance, a-t-il soutenu, affirmant que cette position "n'est pas seulement celle du Maroc, mais correspond aussi aux exigences du Conseil de sécurité".
Il a rappelé à cet égard que les expressions "indépendance" ou "référendum" n'existent pas dans la résolution du Conseil de sécurité, précisant que ce denier "parle à six reprises d'une solution politique mutuellement acceptable".
En conséquence, a-t-il affirmé, la position du Maroc est conforme aux résolutions des Nations unies, notant dans ce même contexte que l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc est "une solution en totale adéquation avec tous les principes annoncés dans le deuxième paragraphe de la résolution 2440".
 L'autonomie offre "une solution réaliste, pragmatique, de compromis et garantissant un règlement durable" du différend artificiel autour du Sahara marocain. Elle est également en parfaite adéquation avec le principe d'autodétermination tel que souligné dans les résolutions onusiennes relatives à la question du Sahara marocain, a-t-il ajouté.
Nasser Bourita a, par ailleurs, rappelé que le Maroc s'est engagé dans ce processus pour parvenir à une solution sur la base du paragraphe 2 de la résolution 2440, soulignant que le Royaume espère que la prochaine réunion soit une occasion pour aborder les questions de fond relatives à cette solution pratique et réaliste.
«Le Maroc ne veut pas un processus où les réunions deviennent une fin en soi », a-t-il affirmé.
Bien qu’il estime que rien de concret n’allait sortir de cette table ronde, Mohamed Zine Eddine, professeur de droit public à la FSJES-Mohammedia considère que la délégation marocaine a marqué des points.
Il a souligné que le Maroc y a renforcé sa position et que «tirant profit de la situation qui prévaut aussi bien au niveau international que régional, la délégation marocaine a pu souligner que la seule solution politique viable et réalisable est le plan d’autonomie».
Cette table ronde a également permis au Royaume d’infirmer toutes les allégations des séparatistes et de leurs alliés concernant par exemple la soi-disant l’autodétermination, a-t-il ajouté en rappelant que Nasser Bourita a affirmé dans ses déclarations à la presse à l’issue des pourparlers de Genève  que «ce principe d’autodétermination que les séparatistes ne cessent de propager ne peut s’appliquer au cas du Sahara marocain».
De plus, la question d’autodétermination, a-t-il poursuivi, ne peut être résolue par une minorité (à peu près 20%) de Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf, alors que plus de 80% de la population du Sahara vivent au sein de la mère patrie et ont des représentants élus démocratiquement. «Les représentants de cette population ont fait partie de la délégation marocaine qui a participé aux pourparlers de Genève. En démocratie, la minorité doit se plier à la majorité et non le contraire. Dans le cas d’espèce, la majorité absolue des Sahraouis soutient l’intégration et une petite minorité défend l’autodétermination. Cette dernière ne peut donc, en toute logique, imposer son point de vue». Et d’ajouter que la diplomatie marocaine a mis les points I en rejetant toute proposition qui tiendrait de la chimère ou remonterait à une époque à jamais révolue.   
C’est d’ailleurs ce qu’a souligné notre confrère de la MAP, Adil Zaari Jabiri, en rappelant que le point fort  de la participation marocaine a été la contribution active aux débats des fils du Sahara qui jouissent de la légitimité électorale et sociale et de la crédibilité qui les habilitent à être les véritables représentants de la population sahraouie.
Selon lui, leur participation a été une valeur ajoutée inestimable car ils ont été les porte-voix de la population sahraouie qui gère aujourd'hui ses affaires en toute démocratie dans le cadre de la régionalisation et qui détiendra demain les rênes du pouvoir local dans le cadre de l'autonomie élargie. Et d’ajouter : « Sidi Hamdi Ould Errachid, président de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, Yenja El Khattat, président de la région Dakhla-Oued Eddahab et Fatima El Adli, activiste associative  et membre du conseil municipal de la ville de Smara ont été les meilleurs témoins du développement que connaissent les provinces du Sud du Royaume et de la participation active des populations sahraouies à la vie économique, politique, sociale et culturelle de leur région».


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