
« Les 27 souhaitent approfondir le partenariat liant le Maroc et l’UE, qui est une coopération de longue portée, de longue durée, très dense et approfondi», a déclaré le Haut représentant de l'UE, qui exposait, lors d’une conférence de presse, les conclusions du Conseil affaires étrangères de l’UE, tenu à Luxembourg.
« Nous avons noué des relations amicales et une coopération à plusieurs facettes avec le Maroc, et nous souhaitons la poursuivre et la renforcer durant les mois à venir », a-t-il assuré, ajoutant que les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont pris note des arrêts de la Cour de justice de l’UE sur les accords de pêche et agricole UE-Maroc.
Le chef de la diplomatie de l’UE a réitéré à cet égard le contenu de la déclaration conjointe, avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ayant réaffirmé l’engagement du bloc européen en faveur de davantage de préservation et de renforcement des relations étroites avec le Maroc dans tous les domaines, conformément au principe "pacta sunt servanda".
« En étroite collaboration avec le Maroc, l’UE souhaite renforcer ces relations et préserver ce partenariat dans tous les domaines », a-t-il fait savoir.
Cette nouvelle déclaration constitue un coup de massue pour la junte militaire algérienne qui n’a pas hésité à relayer, via son agence propagandiste, APS, une information aussi bien douteuse que saugrenue: «L’Algérie a demandé des éclaircissements sur les réactions des pays de l’Union européenne à la décision de la CJUE ».
L’agence propagandiste a même forcé la dose en prétendant que les ambassadeurs de ces Etats européens auraient souligné que la position de leurs pays «ne signifiait nullement leur opposition aux décisions de la Cour ou leur volonté de ne pas en tenir compte à l’avenir, comme veut le faire croire le Makhzen marocain, insistant sur le fait que leurs pays sont des Etats de droit et qu’ils respecteront les décisions de la Cour européenne»; et, enfin, que «certains de ces ambassadeurs ont même affiché leur étonnement à la lecture du contenu du communiqué de la Commission européenne, un communiqué qui a fait prévaloir le principe du «pacta sunt servanda» sur les jugements prononcés par la plus haute instance judiciaire européenne».
Mais, la réitération des pays de l’UE de leur attachement au partenariat stratégique avec le Royaume du Maroc et de leur souhait de le renforcer réduit à quia la junte militaire algérienne qui jubilait et criait victoire après la décision de la CJUE.
A rappeler que Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, a récemment qualifié ce jugement de «non-événement». Selon lui, il «est sans impact ni sur le dossier ni sur sa dynamique. C’est un coup d’épée dans l’eau».
«Comme indiqué dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères, nous n’allons pas commenter le contenu, étant donné qu’il ne nous concerne pas», a expliqué le ministre lors d’une conférence de presse tenue en marge de sa rencontre, mardi 8 octobre, avec Fernando Clavijo, président du gouvernement de la communauté autonome des îles Canaries, affirmant que le Royaume du Maroc ne peut adhérer à un partenariat qui porte atteinte à sa souveraineté nationale et à son intégrité territoriale.
T.M