Les peuples disposent d’une mémoire vive et ne tolèrent naturellement et spontanément aucune atteinte aux richesses historiques et symboliques de cette mémoire
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Le GERM s’est dit surpris par cette décision bien que cela ait été attendu au vu des introductions y afférentes distillées ces derniers temps et qui ont fait l’objet d’un suivi étroit de la part des observateurs et chercheurs du groupement tout au long de cette période. Cela révèle clairement l’inexistence de justifications et de fondements rationnels de cet acte, en l’absence de preuves tangibles quant aux accusations fallacieuses et reproches mystificateurs formulés par les dirigeants algériens à l’encontre du Maroc.
« Tout observateur objectif ne peut que se retrouver face à un ensemble de prétextes qui s’avèrent très en deçà du niveau des raisons objectives (pouvant conclure par une telle décision) notamment de la formulation, au plus haut sommet de l’Etat, par le Maroc de sa volonté d’ouverture de dialogue et de coopération (…) comme cela a été clair dans le discours du Trône de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans la soirée du samedi 31 juillet 2021 », peut-on lire dans le communiqué du GERM.
Le collectif universitaire note que « le discours politique, diplomatique et sécuritaire algérien » s’est intensément orienté, ces derniers temps, vers l’escalade caractérisée par l’intimidation verbale et la recrudescence de l’animosité à l’égard du Maroc révélant la détermination de rupture et le rejet de toute initiative de dialogue ou d’examen des malentendus et dénotant une volonté de renier tous les engagements historiques et les principes sur lesquels se fondent les relations internationales, notamment la charte des Nations unies relative aux valeurs internationales de paix et de sécurité et de développement de rapports d’entente entre les nations.
Par ailleurs le GERM rappelle que « les deux pays et les deux peuples frères » sont liés par les principes et engagements de la Ligue arabe, de l’Organisation de coopération islamique (OCI), de l’Organisation des pays non alignés mais aussi par les valeurs débattues et défendues par de nombreux institutions et espaces internationaux, régionaux et locaux, particulièrement l’espace maghrébin qui a cumulé une longue histoire marquée par les combats historiques, les luttes militantes et la portée humaine, toutes les composantes d’un destin commun en somme.
Le Groupement souligne à ce propos, que l’édification du Grand Maghreb à laquelle aspirent les peuples maghrébins, compte tenu « des exigences et nécessités historiques, géopolitiques, économiques, sociales et culturelles », a toujours été reniée et entravée pour des raisons totalement injustifiées, affectant, de surcroît, la souveraineté des Etats et leur intégrité territoriale et menaçant de ce fait la stabilité et la sécurité de la région.
« Il est clair, souligne le communiqué du GERM, que les responsables algériens endossent et endosseront la responsabilité historique et politique de ce cumul négatif dans les relations intermaghrébines, notamment, de cette décision unilatérale, dénuée de tout fondement objectif, rationnel nécessaire pour la prise des décisions diplomatiques et politiques ayant trait aux relations extérieures et à leurs engagements ».
Là-dessus, le Groupement estime que la conjoncture mondiale caractérisée par une nouvelle ère étroitement liée aux problématiques et répercussions de la globalisation interpelle sur le défi majeur consistant à veiller sur la construction régionale à même de faire face aux enjeux du 21ème siècle, enjeux matérialisés par plusieurs phénomènes et par de multiples dangers, tels le terrorisme, l’extrémisme, le trafic des stupéfiants, l’immigration, les mutations climatiques…
Et de conclure que le GERM a toujours appelé et depuis plus de trente années à privilégier la voie de la sagesse et du réalisme et à se référer à la vision stratégique et futuriste en matière de gestion de la situation maghrébine actuelle.
« Les peuples disposent d’une mémoire vive et ne tolèrent naturellement et spontanément aucune atteinte aux richesses historiques et symboliques de cette mémoire », précise-t-il avant d’ajouter que « le peuple algérien, bien au fait des sacrifices consentis par le peuple marocain, ne peut pas oublier, aisément la communauté de l’histoire, l’endurance partagée et les rapports fraternels beaucoup plus profonds et plus solides que les discours de haine et de recours aux prétextes, aux raisonnements fallacieux et aux ruptures inacceptables.
Rachid Meftah