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Selon le front, "pas une seule région n’en est épargnée : Les poursuites judiciaires, les mises en détention provisoire en plus des condamnations à la prison ferme sont légion". Il a ajouté que "les prisons regorgent de citoyens incarcérés juste pour avoir exprimé une opinion ou pris une position politique critique".
D’après la Déclaration, la logique répressive du pouvoir, "implacable et impitoyable", veut "réduire tout un peuple au silence castrateur, le contraindre à une soumission asservissante vis-à-vis de l’autorité publique". "Les prisons et les tribunaux ne sont pas les seuls lieux qui évoquent l'oppression", écrit le Front dans sa déclaration, affirmant qu’on la retrouve aussi "dans des lieux de travail".
Il a rappelé qu’à l’université de Bejaïa, "trois enseignants sont arbitrairement licenciés de leur travail" et d’autres fonctionnaires syndicalistes "sont suspendus", tandis que d’autres "sont poursuivis en justice". "Ce climat de terreur touche aussi le domaine de la culture à travers les interdictions récentes du salon du livre de Sidi-Aïch, de conférences de scientifiques et d’écrivains à l’université de Bejaïa et dans des établissements culturels", a déploré le Front.
Elle souligne que le peuple algérien "ne doit pas continuer à subir passivement, comme par fatalité, cette grave atteinte à la dignité humaine". Pour le Front anti-répression, il est "du devoir" de chacune et de chacun de "s’impliquer dans la réappropriation de nos droits et libertés, de nos espaces d’expression et de notre dignité bafouée par tant d’injustices qu’on continue d’endurer interminablement".
"L’existence et l’activité des partis, des associations et de collectifs culturels sont de plus en plus remises en cause" à cause de "la forte pression continuelle" qui s’exerce sur eux "dans le but d’anéantir toute forme de résistance dans la société", a-t-il mis en garde.
Lancé en 2021 par les forces du pacte pour l’alternative démocratique (PAD), ce front se fixe comme objectif "la lutte contre la répression, sous toutes ses formes", "l’abrogation des lois liberticides, notamment l’article 87 bis", "la libération des détenus politiques et d’opinion" et "la consécration effective de toutes les libertés".
D’après le comité national pour la libération des détenus, 260 personnes, accusées, entre autres, d’atteinte à la sûreté de l'Etat, d’atteinte à l'intégrité du territoire et d'actes subversives, croupissent actuellement dans les prisons algériennes dans des conditions déplorables. La plupart sont poursuivies pour avoir simplement exprimé une opinion, à travers notamment des publications sur les réseaux sociaux.