Le Dialogue méditerranéen de l’OTAN : Principe et dimension


Source OTAN
Lundi 7 Février 2011

Le Dialogue méditerranéen de l’OTAN a été lancé en 1994 par le Conseil de l’Atlantique nord (il a donc fêté son dixième anniversaire en 2004). Sept pays non membres de l’OTAN de la région méditerranéenne y participent actuellement : l’Algérie, l’Egypte, Israël, la Jordanie, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie.
Tous les partenaires se voient proposer la même base de coopération et de discussion avec l’OTAN. La non-discrimination est une caractéristique essentielle du Dialogue méditerranéen et un élément clé de sa réussite et de son développement. Dans ce cadre non discriminatoire, les pays participant au Dialogue sont libres de choisir l’étendue et le degré de leur participation (autodifférenciation), et notamment la mise en place de programmes de coopération individuels (ICP).
La règle de l’autofinancement s’applique en principe aux activités menées dans le cadre du Dialogue. Cependant, les alliés ont décidé d’examiner les demandes d’aide financière visant à soutenir la participation des partenaires méditerranéens aux activités du Dialogue. Un certain nombre de mesures ont été prises pour faciliter la coopération, notamment la révision de la politique de financement du Dialogue pour permettre de financer intégralement les frais de participation aux activités du Dialogue et l’extension des mécanismes de fonds d’affectation spéciale OTAN/PPP aux pays du Dialogue méditerranéen.
La dimension politique
C’est au Groupe de coopération méditerranéenne (MCG), créé au sommet de Madrid en juillet 1997 sous l’autorité du Conseil de l’Atlantique nord, qu’incombe la responsabilité générale du Dialogue méditerranéen. Ce groupe se réunit régulièrement au niveau des conseillers politiques pour examiner toutes les questions en rapport avec le Dialogue méditerranéen, et notamment son évolution future.
Des consultations politiques en configuration OTAN+1 se déroulent régulièrement au niveau des ambassadeurs et au niveau opérationnel. Ces discussions sont l’occasion de procéder à un échange de vues sur un éventail de questions ayant trait à la situation de sécurité dans la région méditerranéenne, ainsi que sur la poursuite du développement des dimensions politique et pratique de la coopération au titre du Dialogue.
Des réunions en configuration OTAN+7, y compris des réunions en configuration Conseil+7, sont aussi organisées régulièrement, en particulier après les réunions ministérielles de l’OTAN, les sommes des chefs d’Etat et de gouvernement et d’autres grandes rencontres organisées par l’OTAN. Ces réunions donnent au secrétaire général de l’OTAN la possibilité de présenter l’agenda de l’Alliance aux ambassadeurs des pays du Dialogue méditerranéen. En outre, pour la première fois, une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du Dialogue méditerranéen a été organisée en décembre 2004 pour marquer le dixième anniversaire du Dialogue. La première réunion des ministres de la Défense a eu lieu en février 2006.
Les visites de hauts responsables de l’OTAN, notamment du secrétaire général et du secrétaire général délégué, dans les pays du Dialogue méditerranéen, s’inscrivent également dans la dimension politique. Ces visites ont principalement pour objet de rencontrer les autorités et de procéder à des échanges de vues sur le Dialogue méditerranéen  de l’OTAN, mais aussi de mieux apprécier les objectifs et les priorités spécifiques de chaque partenaire.
La dimension pratique
Les mesures de coopération pratique entre l’OTAN et les pays participant au Dialogue  méditerranéen sont énoncées dans un programme de travail annuel dont le but est de renforcer la confiance par la coopération sur des questions liées à la sécurité.
Le programme de travail annuel prévoit des séminaires, des ateliers et d’autres activités pratiques dans les domaines de la diplomatie publique (activités d’information et de presse, coopération scientifique et environnementale), des plans civils d’urgence, de la gestion des crises, de la sécurité aux frontières, des armes légères et de petit calibre, de la réforme de la défense et de l’économie de la défense, ainsi que des consultations sur le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive (ADM).
Le programme de travail a également une dimension militaire, qui se traduit notamment par des invitations, adressées aux pays du Dialogue, à assister en tant qu’observateurs –et dans certains cas à participer- à des exercices militaires OTAN/PPP, à suivre des stages et autres activités de niveau universitaire à l’Ecole de l’OTAN (SHAPE) à Oberammergau (Allemagne) et au Collège de défense de l’OTAN à Rome (Italie), ainsi qu’à effectuer des visites auprès d’organismes militaires de l’OTAN.
Le programme militaire prévoit aussi des escales des forces navales permanentes de l’OTAN dans des pays participant au Dialogue méditerranéen, des séances de formation des formateurs sur place données par des équipes de formation mobile, ainsi que des visites d’experts de l’OTAN pour évaluer les possibilités d’approfondir la coopération dans le domaine militaire.


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