La secrétaire générale adjointe du Conseil de l'Europe, Gabriella Battaini-Dragoni, a salué la volonté du Maroc de rejoindre le Groupe des Etats contre la corruption (GRECO), tout en l'invitant à adhérer aux conventions pénale et civile du Conseil de l'Europe sur la corruption. Mme. Battaini-Dragoni, qui a effectué une visite mercredi à l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), a indiqué que cette instance "a su créer une forte dynamique dans le champ de la lutte contre la corruption et représente, de ce fait, un acteur important dans le paysage institutionnel marocain". Citée par un communiqué de l'ICPC, Mme Battaini-Dragoni a également souligné que, malgré les efforts déployés par le Maroc pour lutter contre la corruption, il reste nombre de choses à accomplir, notamment la lutte contre l'impunité, une des exigences premières de la population, ainsi que l'attribution à l'Instance des prérogatives d'investigation et d'auto-saisine.
Pour sa part, le président de l'ICPC, Abdesselam Aboudrar, a rappelé le contexte de la création de l'ICPC ainsi que les principales actions qu'elle a menées. Il a évoqué l'expérience de l'ICPC et les principales recommandations qu'elle a adressées au gouvernement, notamment en ce qui concerne la stratégie nationale de lutte contre la corruption.
M. Aboudrar a également passé en revue les principales réformes dans lesquelles s'est engagé le Maroc depuis 2011, suite à l'adoption de la nouvelle Constitution tout en insistant sur le fait que la Constitution est venue renforcer les principes de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, érigeant l'Instance à un rang constitutionnel avec des prérogatives élargies.
Cette rencontre a été l'occasion de faire le bilan de la coopération entre le Maroc et le Conseil de l'Europe et d'explorer les possibilités de renforcement du partenariat entre les deux institutions à travers notamment l'adoption d'un futur plan d'action.