Le Conseil communal de la ville de Rabat a approuvé, lors d'une session extraordinaire, lundi, la cession de l'hippodrome de Souissi contre une somme de 150 millions de dirhams, dans l'objectif de garantir les ressources financières nécessaires pour contribuer à la réalisation des projets programmés dans le cadre du projet "Rabat, ville lumière".
La commune urbaine de Rabat œuvre à trouver les moyens de financement nécessaires pour contribuer, aux côtés des différents secteurs gouvernementaux, au programme intégré du développement urbain de Rabat, indique un document de la commune, notant que la direction des Domaines de l'Etat s'est proposée d'acheter le bien, d'une superficie de 42 ha, pour 150 millions de dirhams.
Pour le président du Conseil communal de la ville, Fathallah Oualalou, la fourniture de ressources financières en vue de contribuer au programme intégré du développement urbain de Rabat ne peut se faire via les maigres revenus fiscaux perçus par la commune ou via l'emprunt en raison de l'absence d'immunité financière de la municipalité.
La contribution de la commune à ce grand projet nécessite l'adoption d'une stratégie fondée sur la recherche de ressources permanentes à travers la mobilisation des biens de la commune restés "inexploités et gelés depuis des dizaines d'années", a-t-il ajouté, en précisant que la cession de l'hippodrome, qui restera un espace vert conformément au plan d'aménagement de la ville, permettra à la commune d'avoir accès à des revenus financiers qu'elle n'a pas perçus depuis les années Trente.
M. Oualalou a, en outre, souligné la nécessité de réorganiser la commune au plan fiscal de manière à lui permettre de percevoir les taxes relatives à certains biens communaux et de chercher des revenus fiscaux réguliers à l'avenir.
La contribution du Conseil communal de la ville de Rabat aux projets programmés dans le cadre du programme intégré atteint 710 millions de dirhams répartis sur quatre ans.