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«Je me sens impuissante», «tout ce qu’il me reste, ce sont les chats BBM avec ma famille», renchérit une responsable marketing, désespérée d’avoir à demander de l’aide à ses proches quand son BlackBerry ne la laisse pas réserver un restaurant, un billet d’avion ou chercher son chemin. D’autres enfin témoignent du «rejet» et des «moqueries» dont ils sont victimes de la part des détenteurs d’iPhone ou des Android dernier cri.
Cette exaspération (qui n’est certes pas unanime, certains restant accros au «vrai clavier») des utilisateurs BlackBerry se ressent dans les chiffres. Research in Motion, la société canadienne qui fabrique le BlackBerry est encore très populaire en Inde ou en Indonésie, mais ne représente plus que 5% du marché du smartphone aux Etats-Unis alors qu’il en représentait 50% il y a seulement trois ans, rapporte le New York Times.
Les entreprises sont les premières à délaisser les BlackBerry, elles qui imposaient presque toutes ce smartphone à leurs employés il n’y a pas si longtemps. «L’une des premières choses qu’a fait Marissa Mayer pour redorer l’image de Yahoo a été de changer les BlackBerry des employés pour des iPhone ou des Android», note d’ailleurs le New York Times. Même la Maison Blanche, qui privilégiait le BlackBerry pour des raisons de sécurité a récemment changé d’avis.