Le Barreau de Sefrou connaît des remous. 29 avocats de la ville viennent de saisir le ministre de la Justice, le procureur général près la Cour d’appel de Fès et le bâtonnier du barreau. Motif : les dysfonctionnements et irrégularités, que connaît la Cour de première instance à Sefrou. Les avocats accusent la présidence du tribunal de ne procéder à aucun contrôle concernant les juges et les jugements. Ils lui reprochent également de ne pas trancher entre les avocats et le corps des juges en cas de litiges et de ne jamais prendre de décisions adéquates. Le Barreau de Sefrou met à l’index un juge de la même Cour concernant les dossiers de la circulation routière et le retrait des permis de conduire ainsi que les affaires de flagrant délit se rapportant à la liberté provisoire. Ces dossiers sont traités d’une manière illégale et souvent suspecte par le juge traitant. Ces avocats reprochent également à ce juge le fait de désigner des experts de la ville de Fès en dépit de la présence à Sefrou de médecins assermentés, ce qui porte préjudice aux justiciables lors des expertises. Ils ont cité dans leur lettre de protestation les différentes contraintes qu’ils subissent en l’absence des juges.
Par ailleurs, le bâtonnier a reçu une lettre du même Barreau de Sefrou dans laquelle ce dernier révèle certaines magouilles entre un avocat de Fès et une juge qui ont des liens de parenté. Des officiers de police nommément cités seraient aussi mêlés à ces irrégularités.
La lettre adressée au ministre de la Justice, étayée par une copie d’un jugement qui innocente un inculpé dans une affaire de drogue et qui avait été pourtant arrêté en flagrant délit de possession de chira. L’accusé en question fut acquitté et la drogue saisie incinérée!