Le “20 février”, “Al Adl wal Ihsane” et les autres


Mustapha Elouizi
Samedi 4 Juin 2011

Des voix ne cessent de s’élever ces derniers jours contre une certaine déviation des objectifs et principes du Mouvement du 20 février. Deux courants sont pointés du doigt : la mouvance islamique d’Al Adl wal Ihsane (Association de justice et  bienfaisance) et les gauchistes radicaux d’Annahj Dimocrati (Voie démocratique).
Si le texte fondamental du Mouvement du 20 février est clair, dans ses revendications, et a pu réunir autour du même projet plusieurs acteurs politiques et sensibilités marocaines, l’opacité et l’obscure vision des deux courants susdits restent une tache noire dans cette dynamique sociétale. Jusqu’ici, aucun leader de l’organisation d’Abdessalam Yassin n’a exprimé manifestement la position d’Al Adl wal Ihsane quant au principe de « monarchie parlementaire », stipulé par le texte fondateur du Mouvement du 20 février.
Traduction. Fathallah Arsalan, dirigeant de la mouvance, lève tout quiproquo et cache mal ses mauvaises intentions, en affirmant : « Nous suivrons le plafond que se forgent les jeunes eux-mêmes ». Là, on ne sait franchement pas de quels jeunes ce dirigeant parle-t-il ? Car, les jeunes du 20 février ont écrit noir sur blanc, et depuis le début, que ce plafond n’est autre que la «monarchie parlementaire ».
D’ailleurs, l’on n’arrive toujours pas à oublier les déclarations de la fille du chef spirituel du mouvement faisant état de ses penchants républicains. Du coup, les craintes restent légitimes de la part de celles et ceux voulant soutenir le changement dans la continuité.
Pour la seconde organisation, Annahj Dimocrati, elle a fait savoir, via un communiqué, qu’elle opte pour un « régime parlementaire », une manière d’éviter de parler de « monarchie ». Ceci les met à l’écart des visées des jeunes du Mouvement du 20 février. Et partant, ils se trouvent loin des termes du communiqué fondateur.
Vouloir donner une seule étiquette au mouvement en ces moments, veut dire simplement que les éléments de résistance à tout OPA ont disparu. Une tactique qui n’est aucunement réfléchie. Encore moins, ces actes d’enrôlement dans plusieurs provinces de groupes prêts à faire face aux manifs du 20 février.
La création de «Baltajias» à la marocaine aiderait plutôt  les déviationnistes et serait une autre manière d’affaiblir un mouvement composé aussi d’une grande partie de démocrates marocains.


Lu 599 fois


1.Posté par Hanane le 06/06/2011 15:59
Et si on arrête de manifester et on travaille pour faire fonctionner les choses? Allah a dit dans le Saint Coran: " Allah ne change pas l'état d'un peuple que s'il change ce qu'ils ont dans leurs ames". Il parait que personne ne veut se pencher pour savoir ce qu'il y a dans son âme et croit vraiment qu'un Ché est possible dans notre temps, un gars qui sort de la première année Médecine et pilote un mouvement, et même le Ché il a été utilisé par tout le monde puis nié par tous les pays et tout le monde juste après la stabilisation du monde!

J'ai l'impression que le mouvement 20 Février a vraiment changé de direction: (1) La première phase: au début c'était un mouvement de masse pour réclamer un changement de mentalité et un changement de façon de faire dans notre gouvernement et même dans notre vie quotidienne: pas de corruption, egalité des chances, égalité dans les services de base, sous l'égide d'une monarchie, garante de l'unité du pays depuis 1200 ans ( 1200 ans ce n'est pas une illusion c'est une réalité intrinsèque du Maroc, comme beaucoup de pays d'ailleurs). (2) deuxième phase: plusieurs parties et groupes ont saisi, pas seulement le 20 Février mais la situation mondiale, pour revendiquer des droits etc: il y a (a) les revendications précises: celles des medecins, celles des prof universitaires, celles des travailleurs de l'hygienne ( formerly Zebbal). (b) les revendications floues: raler et manifester et faire des sit-in, occuper les caméras et les forces de l'ordre, ces gens là doivent revenir avec des demandes claires et précises et je ne vois pas après pourquoi elles ne seront pas entendues (c) les revendications prémédités pour semer le désordre, ceux qui haissent le Marocain et veulent voir son sang couler (Je ne parle pas des petits delinquants qui profitent pour voler des jeans des boutiques) faire passer les revendications d'une minorité au nom de la majorité. le Marocain appréhende tellement ce changement de face du 20 Février et se préserve de dire"je n'adhère plus au mouvement qui a changé de face" qu'il se tait tout simplement et laisse les "minorités" dire ce qu'elles veulent. Le tact marocain! (3) La troisième phase, la phase à venir, je prévois que tous les marocains vont comprendre les intentions de la troisième catégorie des revendications. Ils ne vont pas se détacher du 20 Février, mais ils vont le dater et fixer ses contours, et les ennemis des marocains vont certainement être " Out of the Picture" malgré eux. A eux de se chercher un autre 20 Fevrier qui portent leurs idées si ils en trouvent. Et ce n'est pas par des manif que cela va se faire, c'est par la force des choses, et par le bon sens (cf, le debut de mon commentaire)

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.










L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          


Inscription à la newsletter



services