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La seconde partie de la réponse peut prêter à confusion. On en convient. Mais à l’évidence, le verre est à moitié plein. L’optimisme est de mise. A l’instar de plusieurs pays européens, la réouverture de l’espace aérien marocain devrait se faire sous conditions. En effet, l’idée du “pass’ sanitaire” a fait son chemin. Ainsi, fouler le sol national passera obligatoirement par la présentation d’une preuve de vaccination, ou d’un test PCR, en attendant que le passeport sanitaire, document décrit comme providentiel, soit généralisé dans le monde entier. C’est le sens de l’histoire. Même si cela risque de prendre plus de temps que prévu. En attendant, un certificat de vaccination ou un test PCR négatif de moins de 48h pourrait faire l’affaire, d’autant que le Maroc n’exige pas de quarantaine à l’entrée.
En attendant la décision du gouvernement qui a prolongé l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juin, l’allégement des restrictions sanitaires dans le pays depuis le début de ce mois, en dit long sur les intentions de l'exécutif. En plus de la réouverture des plages et des salles de cinéma, les restaurants et les bars profitent désormais d’un report du couvre-feu à 23 heures. Autant dire que toutes les conditions pour accueillir des touristes étrangers sont réunies. Situation sanitaire comprise. D’ailleurs, le Club Med a également annoncé l’ouverture de ses clubs de Marrakech et de Cabo Negro, respectivement les 12 et 26 juin.
Au vrai, la tendance est mondiale. Le lobbying du secteur touristique est plus que jamais d’actualité. Au bord du précipice économiquement parlant, les opérateurs touristiques aux quatre coins de la planète attendent fébrilement la saison estivale dont le top départ sera donné dans trois semaines. Rien de bien étonnant à ce que l'UE ait lancé le 1er juin son système, auquel près de la moitié des Etats-membres sont d’ores et déjà connectés, à l’instar de l’Espagne. Sous forme de plateforme technique destinée à assurer l’interopérabilité ‘’des pass sanitaires”, le système en question permettra de voyager entre Etats membres de l’Union européenne, avant de se transformer sous peu en garantie pour voyager hors de l’UE.
La plateforme en question est censée délivrer des attestations certifiant qu’une personne est vaccinée ou immunisée après avoir contracté la Covid-19 par le passé. Disponible en format papier ou numérique, ledit certificat fournira également une preuve du test PCR négatif. "Nous lançons l'infrastructure technique qui permettra la validation des certificats de façon sécurisée et respectueuse de la vie privée", a indiqué un porte-parole de l'exécutif européen dont les vingtsept sont favorables à ce mécanisme, décrit comme un "service passerelle" dont le but est de vérifier et d'authentifier les signatures numériques contenues dans les codes QR des certificats, sans traitement de données à caractère personnel, en consultant les "clés de signature" stockées dans des serveurs nationaux.
Si la Commission européenne laisse le choix à ces Etats membres d’utiliser le système sur une base volontaire, il n’y aura certainement pas besoin de forcer les 27 à y adhérer. Qui plus est les pays du Sud dont l’économie est tributaire du tourisme. Sur les dix nations du Vieux Continent qui sont connectés à l’infrastructure précitée, à savoir la Bulgarie, la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, la Grèce, la Croatie et enfin la Pologne, sept d’entre elles ont commencé à délivrer les premiers certificats. "Les citoyens peuvent imprimer ce certificat et voyager", a précisé Kyriakos Pierrakakis, ministre grec de la Gouvernance digitale. Pour sa part, le premier ministre Croate a affirmé sans ciller des yeux que “les certificats numériques Covid fonctionnent" tout en brandissant le sien devant les parlementaires. Alors que la Bulgarie et la Pologne auraient émis leurs premiers certificats mardi, l’Allemagne envisage de lancer d’abord son dispositif dans certaines régions avant sa généralisation. En somme, voyager ici comme ailleurs ne relève plus de la fiction. Il était temps.
C.E