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Or, dans le courant de la semaine dernière, trois marchés ont été signés entre la municipalité et des entreprises locales.
La première convention concerne l’asphaltage de la route Tiloumzoune, d’une valeur d’un milliard huit cent millions de centimes, qui a été adjugée au frère du vice-président de la municipalité de Tan Tan. Deux autres conventions d’une valeur de 2,1 milliards de centimes portent sur le bitumage, l’éclairage et la pose de trottoirs sur l’Avenue Hassan II. Ces deux conventions ont été signées avec la société Salam Oubarka, en guise de réconciliation entre le bureau de la commune et ses opposants. Ces montants exorbitants, selon les observateurs, par rapport au volume du travail à exécuter, seront prélevés sur le budget prévu pour le plan de développement urbain de la ville et qui doit comporter d’autres priorités dont les habitants ont plus besoin tels que l’assainissement liquide, le ramassage des ordures, l’éclairage public dans les différents quartiers entre autres. Ces trois conventions viennent après une autre concernant la création de deux places publiques pour un montant de 1,4 milliard de centimes, exacerbant le mécontentement des populations qui n’ont de cesse de se demander s’il y a, réellement, une autorité de tutelle, en mesure de mettre un frein à ces abus ou de contrôler la gestion des fonds destinés à la mise sur pied d’un PDU dont la ville a tant besoin et la transparence des conventions distribuées ça à et là à des fins électorales, loin de servir les intérêts des populations.
Consciente de l’incapacité du conseil municipal à s’acquitter de certaines tâches, la société civile s’efforce, autant qu’elle peut, de parer aux défaillances de ce conseil municipal. Ainsi, dans le courant de cette semaine, les Associations Aorach du Sahara pour la presse et la communication, Aïn Rahma pour les personnes handicapées et avec le soutien de certains membres de la Jalya, ont mené une campagne de nettoyage du grand cimetière de Tan Tan. L’action à laquelle ont pris part 130 volontaires, a aussi concerné la plantation de 120 arbres dont des palmiers-dattiers aux alentours et dans l’enceinte de ce cimetière longtemps abandonné pour devenir un refuge pour les délinquants et autres SDF. Les participants ont, également, mis sur pied un programme de suivi pour veiller à l’arrosage périodique des plantes et au nettoyage du cimetière.