Alors qu'en Argentine, le feu vert pour l'exploitation du site de Pascua Lama par une société canadienne vient d'être donné, défenseurs de l'environnement et dirigeants politiques contestent un projet qui, selon eux, "menace de causer des dommages irréversibles aux glaciers de la Cordillère des Andes".
C'est l'utilisation du cyanure dans le procédé d'extraction d'or qui les inquiète. En mai dernier, le Parlement européen avait adopté une résolution visant à interdire les technologies à base de cyanure avant fin 2011. Pour les députés, "l'extraction minière au cyanure ne génère que peu d'emplois, seulement pour une période de huit à seize ans, tandis qu'elle fait peser le risque de véritables désastres écologiques transfrontaliers". Mais cette interdiction "impliquerait un arrêt total de l'extraction d'or en Europe et des importations croissantes de pays aux standards environnementaux et sociaux moins élevés", estiment les services du Commissaire européen à l'Environnement, soulignant que les taux de cyanure autorisés par la législation européenne sont aujourd'hui les plus bas au monde.
La ruée vers l'or présente également un danger pour les sites archéologiques. Au Soudan notamment, l'augmentation du nombre d'orpailleurs inquiète particulièrement les archéologues, soutenus par Abdel Baqi al-Jaylani, ministre soudanais des Mines. "Le danger est qu'ils trouvent des objets archéologiques en or. Nous devons faire attention pour que personne ne dépouille le Soudan de son Histoire" estime-t-il.